L’otarie du jardin dévorait nos instants
Sous la forme de petits poissons miroitants ;
La serre comateuse expectorait ses palmes
Dans tes yeux inquiets de l’heure qui venait
Pousser les visiteurs vers la sortie toujours
Définitive, car demain était pour toi,
Jamais plus, (nous vivions toujours à la lisière
De cette embolie qui guette le présent).
Aujourd’hui du sans-toi, l’otarie du jardin
Des plantes ne dévore que la chair des mots
Et tient en équilibre le sens de ma vie
Sur sa truffe en rotant cette noire ironie
En ce temps de disette à l’autre et que déjà,
En ce moi que j’étais alors, tu pressentais.
(l’otarie)