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Nouvelle abstraite, essai abstrait : l'oeil guyottien
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 Article publié le 17 mai 2020.

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Mon essai [Phénoménologie du baiser] n’est évidemment pas sociologique et encore moins politique.
Je n’ai pas coutume de revenir sur la texture de mes narrations et n’ai pas l’intention, par conséquent, de revenir sur l’essai qui vient d’être commenté.
Ceci étant dit, j’ai un certain nombre de choses à dire.
Pour une raison simple : le commentaire guyottien.
Celui-ci, dans son ensemble, est pertinent, dans la mesure où il relève l’essence de ma prose. Mieux : la texture abstraite de mes essais.
Ce qui est d’autant plus remarquable, c’est qu’elle s’effectue à travers ce genre et non la nouvelle. Confirmant, au bout du compte, que l’abstraction caractérise tous les genres que je pratique, y compris les plus exceptionnels comme la dramaturgie, " Didascalies " étant considérée comme du théâtre abstrait par Patrick Cintas.
La prolifération guyottienne, certes éparpillée, n’en demeure pas moins soudée.
En revanche, les références philosophiques auxquelles il fait allusion n’entrent en aucun cas dans l’élaboration de mon essai. Mais il se peut, rétrospectivement, qu’Emmanuel Kant et moi-même ayons des points communs.
Ce qui est plus sûr, c’est ma sensisibilité hautement phénoménologique, volontiers ancrée dans la littérature par le biais de Proust, Camus et Robbe-Grillet notamment. Guyot paraît avoir saisi un aspect essentiel de ma littérature : sa texture phénoménologique. Ou plutôt néo-phénoménologique. Et au-delà, son caractère novateur à travers la puissance comme omnisciente de l’abstraction. De la sorte, il concourt à faire progresser les bases théoriques que j’avais élaborées en 2011, dans mon essai " Les fondements de la nouvelle abstraite " ( RAL’M ). Cet aspect novateur de ma littérature est si mobile qu’il m’est impossible, aujourd’hui, de reprendre ce texte pour le régénérer. Il est encore trop tôt probablement, à l’heure où le nombre de mes nouvelles dépasse pourtant les huit centaines et où l’essai semble se multiplier dans un sillon analogue. A moins que des critiques tels que Guyot, à défaut d’en assumer la lourde charge, m’aide à progresser dans cette entreprise. Nous entrons doucement mais sûrement dans ce que j’appellerais l’ "intercritique ". De là à dire que Jean-Michel Guyot pourrait devenir mon nouveau Roland Barthes ...
Pour aller plus loin que son propos tout en le confirmant, je crois que la nouvelle abstraite - et désormais l’essai abstrait - sont une nouvelle perception des choses, et donc du monde. Oui, l’abstraction est un détour pour mieux entrer dans le concret, une trajectoire synonyme d’un apparent paradoxe.
L’autre point essentiel souligné par ce critique, c’est l’humus fortement philosophique de mon essai, détail important qui rejoint l’avis de rares lecteurs me considérant plutôt comme un philosophe, après avoir lu les différents genres narratifs que je pratique. Je crois que les bons auteur, a fortiori les grands auteurs sont forcément philosophes. Mais pas au sens total du terme, car les véritables philosophes se définissent, de mon point de vue, par leur capacité à inventer de nouveaux concepts. Ainsi de Sartre, oui, ainsi de Kant, aussi, ainsi de Heidegger.
La question des continents, en revanche, soulève une problématique plus subtile.
Je considère que l’homme et la femme, en effet, sont deux continents qui n’ont aucun rapport entre eux. Ce sont deux entités profondément distinctes qui n’ont absolument aucun lien et qui néanmoins s’aventurent dans ce que j’appellerais le rapprochement ( lire " Copula " , du latin couple, et " Sexus " , RAL’M ) .
Enfin, je suis persuadé du primat instinctif dans l’échaffaudage de mes architectures formelles. Des créateurs comme Kubrick avançaient la même donnée : toute oeuvre d’art, aussi sophistiquée soit-elle, est d’abord mue par l’instinct.
Mon essai sur le baiser est celui d’un animal sensible à la reconnaissance faciale ... dans toute l’étendue de sa polysémie.

 

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