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Interlope nº 4
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 Article publié le 14 janvier 2008.

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Certains "interlopes" participant à ce numéro 4 n’assumant plus leur responsabilité, nous les jetons à la poubelle sans regret.

Il en est ainsi avec ces écrivaillons d’un soir qui "regrettent" de s’être laissé aller à "écrire" des choses qui leur semblent maintenant nuire à leur bonne "réputation".

Nous ne demandons même pas leur avis pour exercer à leur place leur "droit de repentir". C’est dommage pour les autres, - ceux qui s’accrochent à leur île à la dérive sans démordre - mais l’expérience Interlope 4 ne peut plus exister sans ces "interlopes repentants" qui vont donc se faire voir ailleurs.

Patrick Cintas. Directeur de la publication (RAL,M).

 

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Pourquoi j’ai arrêté net Interlope ? (plutôt que me faire chier avec des connards)

Comme l’a indiqué Patrick Cintas, certains auteurs, a posteriori, n’assument plus les textes qu’ils ont sciemment et avec un optimisme non dissimulé, proposé pour une publication dans Interlope.

Depuis quelques mois, certains d’entre eux, généralement des petites mains du journalisme et de la communication, se sont vus lourdés par leur employeur. Ça dénote de la lâcheté d’une grosse frange de ceux qui prétendent traiter de l’information mais aussi de la propagande…

L’aventure Interlope a connu deux périodes. Dans les années 90 tout d’abord, ceux qui, plus tard, allaient constituer le noyau dur du pseudo-collectif Hirsute, étaient les rédacteurs d’une première mouture d’Interlope au format de fanzine culturel assez pointu…

Puis j’ai repris « l’affaire » en 2007, 10 ans après la mort d’Interlope et me suis mis en tête de permettre à un tas de scribouillards, de lâcher des textes libres, sans entrave, sur un support sans maître, sans structure officielle et sans aucun lien contractuel… De l’écriture d’énervés, de dégoûtés, de révolutionnaires en herbe, de nihilistes enthousiastes, de lâches remontés à bloc, etc.

Au final, 3 numéros sont sortis en l’espace d’un an et demi, diffusés par Newsletter et publié par l’éditeur, le Chasseur Abstrait qui diffuse l’excellente RAL,M.

Tout allait bien. Certains textes étaient tendus, d’autres moins, mais j’aimais que « le système » n’ait pas le droit de citer dans ce projet qui a été lu par des centaines de personnes…

J’aurais aimé continuer, mais il faut reconnaitre que j’ai compris une chose : ceux qui sont insoumis un jour, ne le restent en général pas très longtemps.

Ce fut le cas d’au moins trois des auteurs qui ont participé aux numéros d’Interlope 2.0. Les traditionnels Arturo B, Vidal, fol lol, et autres tarés de l’ex-pseudo-collectif Hirsute, pas de soucis. Ils ont lâché les chiens dans leurs textes respectifs. En revanche, d’autres, des lecteurs transis d’Andy Vérol ont voulu jouer aux grands, tenter le coup de la rébellion, estimant sans doute qu’il y avait besoin de mettre un coup de boule dans la taupinière.

Soit. De nombreux auteurs en herbe, d’autres confirmés, ont envoyé leur mollards littéraires pour rejoindre Interlope , la revue dite post-culturelle qui n’avait peur de rien…

Et puis le temps a passé. Un ou deux abrutis pseudo-rebelles ont perdu leur boulot à la con. Les voilà sur le marché, à l’heure de la crise, et quand ils tapent leurs noms sur le Google, ben v’là qu’on a accès directement à leur tambouille, celle où ils braillaient en pleine sécurité, au chaud dans un taf contractualisé, contre le « système », les chefs, le capitalisme et que sais-je encore… Ils parlaient de cul froidement, revendiquaient, chiaient sur les DRH, etc.

Du jour au lendemain, les voici balancés dans le monde merveilleux de la précarité, celle à laquelle ils pensaient échapper tout en affirmant que « c’est pas bien que des gens souffrent pendant que les autres s’engraissent la couenne. »

Que font-ils alors ces rebelles du texte interlope ? Ils prennent leur plume pour hurler encore plus fort que ce monde est fondé sur le dégueuli de propagande perpétré par les puissants ? Non… Ils se chient dessus. Ils veulent au plus vite retourner dans le monde du travail, avec le salaire, les horaires, les collègues, les vacances et parfois la capacité à publier un texte de rebelle dans une revue tenue par le vrai sulfureux Andy Vérol, celui qui ne cède rien, n’échange sa liberté d’écriture et d’expression contre aucune forme de soumission, encore moins salariée…

Ils veulent envoyer leurs CV de soumis, avoir des entretiens de soumis, faire la lèche aux mêmes enculés qu’ils balançaient dans leurs textes… Ils veulent être irréprochables, nets, insipides… de beaux petits chiens du système, afin de récupérer la vie de merde qu’ils ont perdu en étant virés.

Alors ils angoissent un matin lorsqu’ils s’aperçoivent que leurs noms sont associés à celui de Vérol, son site avec des photos étranges et des textes qui ne concèdent rien. Ils ont l’anus qui se dilatent de trouille : « Et si le DRH de cette boîte vérifie mes agissements sur Google, je suis grillé. »

Ce qui est totalement vrai. Monsieur Rougeon, rédacteur en chef du Figaro-Libé remarque le CV de ce journaliste qui a une bonne expérience dans divers organes de presse, de radio, etc. Avant toute chose, il va sur son ordinateur, juste avant de partir à sa pause déjeuner et tape le nom du candidat… Et voilà qu’il tombe sur un site, celui d’un certain Andy Vérol & Hôpital Psychiatrique Virtuel qui publie une revue, Interlope, dans laquelle figure ce journaleux…

Bref, ces scribouillards lisses, en réalité, se vomissent dessus à chaque fois qu’ils sont happés par la précarité. Les journalistes, en général, et quelques uns en particuliers, m’ont signifié que malgré « votre talent et votre écriture incisive, je ne ferai aucun papier sur vous, parce que vous êtes trop sulfureux, et que ce n’est pas ce que nos lecteurs recherchent… »

Un monde de couillus donc qui reflète bien l’état de déliquescence de la liberté réelle d’expression dans ce pays…

Enfin, donc, ces tacherons de la scribouille m’envoient des mails de neuneus d’abord, afin de préciser que c’est procès si leur texte n’est pas lourdé d’Interlope…

Voilà, ai-je besoin d’en rajouter ?

Andy Vérol

blogg.org/blog-50803.html

 

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