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Article publié le 13 décembre 2020. oOo Dans l’Un une fortune appliquée Sure de ses dons Foule-fouille les terres désolées Pas craquent dans les neiges D’un Dire voué au multiple Et fleurit l’amitié Et riment les temps Aux rythmes voués
Dans un aveu de pierre Falaise vue d’en bas Vol de l’aigle royal Strate sur strate, les aplats de couleurs Du soleil couchant Et s’élève dans les ors du crépuscule Le chant de quelques alouettes
Traces, signes, marques, biffures Emmènent les sens dans des confins inextricables Accouchent d’un sens à donner A ce qui, en gésine encore, se donne à voir déjà Depuis quelque temps S’expose dans l’entente depuis toujours Affidée aux murmures d’une cascade Perdue dans les lointains vivifiants
Cascade remonte les temps anciens Horloge hydrique du regard d’Odin Prise dans les glaces bientôt
Mais quel est cet amour Qui me bruine dans le cœur Maintenant que je songe à toi ? Sourit ciel azuré Qui sourd de la terre Horizon flotte entre le ciel d’ici et cette terre mienne Un combat se dessine Sans vainqueur ni vaincu Poussières de signes virevoltent Dans la froidure Flocons de neige et givre Au cristal apparentés Imposent silence au sein de cette splendeur nue Le temps que skalds, pudiquement, Chantent ce qui appelle sous tous les noms La figure tutélaire de Freyja
Dès lors chemine en moi une figure à la haute stature Son bâton noueux la devance Aussi sûrement que l’écho toujours en avant Comme c’est étrange Et, en son nom, parle et chante sous les flocons Qui dansent sous ses yeux Tandis que ses pas puissants, un à un, Effacent une à une les traces vivaces De sa venue Que runes seules, lancées Dans le cercle magique improvisé, Un tant soit peu retiennent Dans un souffle Respire alors A même la lumière La bougie
Mais dessous les neiges Un sol demeure Et roches puissantes affleurent Qu’un été radieux réchauffera Le tard venu
Mais de neige en neige C’est univoque Qu’une splendeur en impose Au regard Comme si, dès lors, Et pour le temps d’un long hiver Et peut-être pour toujours En terre de Norvège Chaque cristal de neige Abritait une promesse de soleil en son sein
Brume Haleine d’Odin Que chante la corne Que jadis je gravai De lèvre en lèvre passe Depuis ce temps
Jean-Michel Guyot 6 décembre 2020
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