La navigation narrative est permanente.
Les heures, les longues heures s’étirent tels de grands espaces vierges qui seront, tôt ou tard, habités.
La plasticité du temps ne cesse de s’accroître, tandis que les fragments, tandis que les fractions, tandis que les segments narratifs demeurent épars, là, ici, ailleurs ...
Partout.
La prise de notes éparses s’effectue au sein d’espaces plus distincts les uns que les autres.
L’hétérogénéité spatiale met en relief les fragments, elle raconte leur histoire qui signifie un commencement du texte ou de la fiction.
De la narration.
Dans un espace distinct, le texte est repris. Les séquences courtes et subjectives, les séquences uniques donnent une impulsion au flux narratif, un continuum. L’ordre apparaît à travers la forme narrative qui doit impérativement se développer. Il s’affermit, peu à peu, donnant de la clarté à la narration. De l’étoffe.
La spéculation oeuvre à plein régime.
Dans un autre espace, maintenant, la reprise du texte oriente différemment la narration, qui poursuit son cours, qui poursuit son cursus.
Ce qui était épars devient uni. Oui, l’unité apparaît.
Rapidité, concision, synthèse ...
Tandis que le texte s’érige et s’érige encore, la spéculation continue. Oui, tandis que les problématiques littéraires sont provisoirement résolues, synonyme d’achèvement textuel, la spéculation se poursuit.
Il s’agit d’un état.
Le trepalium, longtemps vécu, se dissout.
Au profit de l’otium.