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Article publié le 21 mars 2021. oOo Si ce matin me convoque , je ne parlerai qu’en présence de mon écriture. Donc j’attends pour l’instant qu’une démolition me soit servie au blanc du platane venu s’imposer en culotte froissée d’accident, quand ce morne incipit deviendra le carrosse où m’affamer de temporaires passagères plus nues que la chute des feuilles sans arbre, et vêtues de gisantes variations agrestes à l’heure survenue. Alors je pourrai rompre le silence en vue d’être mon écriture, et parler comme on érige une fontaine à la gloire des soifs qui arpentent la langue pour y tapiner, et décliner mes heurts.
Missive jouée au piano, cette neige ne tient qu’en vue de pas éteints. Des corbeaux de bas fonds décavés et criards siègent aux tribunes jacobines du ciel. Un hiver peint l’hiver devant son chevalet, où le soleil croise ses bras de manchot nain hilare et calciné. Les ramures mal nues ronéotent le jour et enroche le blanc de silence apeuré par son viral écho, qui élude à foison cette houille sonore de la nuit perdue. Un col marin survit à la brève rencontre de celle pour qui, l’inattendue glissade sortit du parking de rien pour s’affaler sur le blanc de sa vue.
Ce qui bouge avec les arbres est ce flux à gueule de fauve facile à fléchir. La beauté son profil de fusil souligne les édits qui chient les conclusions hâtives des sourciers à visage de gant. C’est une odeur de louve à l’encensoir du ciel qui plane sur le bas dont nous humons l’engeance suturée d’écarts où offrir notre sang aux innombrables lames du couteau du sens. Les cheveux de l’âme parcourent l’épaule nue de notre vie qui est cette pin-up constamment vue de dos mais dont la face est peinte par notre portrait que les mots épiloguent pagnes calcinés, jetés sans religions pour saturer la langue.
Épingle les paroles au cahier du silence au linteau qui se crame au long feu de l’écrit où la lettre à Elise casse les pianos et les rend hérétiques. Cabre le centaure de son écriture où jadis l’alphabet baignait dans le potage aux yeux comminatoires bien plus éloquent que les miettes de pain jetées aux oiseaux aptères du poème, et accroche l’ardoise en place du miroir où le je bat de l’aile et cherche la cassure où se briser en cendre de ponctuations qui ranime le feu et l’essaim d’astres noirs au frontal en cornet du bélier du hasard, sur la tringle vibrée des mots dé-concilés.
Prononcée d’arbres et pierres dans leur nudité, la terre échange avec le heurt imprononçable, sa parole d’ombre sur la taie du vent. Un cash d’insectes noirs chitinés du déni du dire, se dispache en impasses furtives, d’encoches, où s’ourdit l’essaim de rien posé sur l’avalanche à cru de la tige du blanc. Laiton laiteux qui ose, un friselis d’orgasme chauffe un grog avalé d’emblée. Le pare-choc goulu d’arrêts furtifs s’entrouvre à l’instant bref où file comme un bas sa cathédrale d’aubes changée en autre rite de passage et biffe le ciel par un ciel de lit au pool des nuits où s’étiole le jour, où l’incipit est nu.
La prairie du jour retient le corps à la lisière où l’écluse de soi fait monter son faciès qui s’idolâtre sous la vermine criarde du soleil oisif. Les yeux se désavouent pour mieux déambuler dans le dénombrement des obsessions cryptées dans la décrispation des formules fragiles, méduse érotique cagoulée d’éclairs au sein coupé du blanc qui ne divulgue rien, méditations bougeuses et abri de l’adieu où s’ourdit le désert « disert » dit Augustin. Sous la stèle des doigts se clave l’entrevue d’une chair syllabée et chue de la falaise-chaise à fleur de corps mal nu qui s’involucre dans le corps écrit.
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