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Seriatim 3 - [in "Seriatim"]
Seriatim 3 - Mille poètes comme troupeau... (Patrick Cintas)
[E-mail] Article publié le 6 juin 2021. oOo La poésie voulait une scène. Mille poètes comme troupeau. En quelle saison se passer du monde ? Pas de science sans hypothèse.
Je vous dis ça comme ça. N’importe quelle courbure, D’échine ou de plan de travail. Plus moyen de s’en passer.
Deux mille poètes extraits Des meilleures universités Et des travaux des champs Et des villes : pendant ce temps
L’envers du monde s’organise. Ce que la science éclaire A perdu de son éclat : murs Des religions comme tombe.
Qui désire se mesurer au temps ? Sur son cheval un justicier. Je me nomme moi-même. Mon nom ne vous dira rien.
Voyons si l’extase vous convient mieux. Un tapis de feuilles encore vivantes. Et pas de vent pour les emporter. Des oiseaux explorent le creux des arbres. Voyez à quel point nous avons perdu la partie !
Pour répondre à votre demande… Prisonniers des succédanés, chaussés De la boue des chemins imaginaires Où progresse l’idée de bonheur Constitutionnel. Aimez-vous les uns… que la modernité est une question De temps à négocier avec la nécessité de « bosser » / Grimaces des goules en prime / Voyez à quel point…
Trois mille du même acabit, bavards en possession Des réseaux : les baratins suintant aux murs des Laboratoires : je reconnais que c’est ma f… L’anabas entrevu un jour de pluie Près de la maison envisagée comme Atelier : ma très grande f… Par ici la sortie… Nous vous contacterons… « Le jour venu nous avons abandonné nos biens »
Extase je vous dis ! Au bas mot la joie. Par ici nous avons vécu en… Quatre mille d’entre eux : Électeurs et acteurs / notre courrier du… une mésange au trou de vol / « des fois je ne sais plus ce que je f… » / en vacances les possibles Excursions plus loin que ce qu’il Convient d’admettre : ils étaient Des milliers, tous plus bavards les uns que les autres. Moi, devant ma porte, je fumais une cigarette puis : Une autre — passible de temps perdu à retrouver. Nous avons en réserve de quoi vous… Voyez Comme poésie rime avec poésie — et fermez La ! — ceci est le seuil de ma maison : je vis seul La nuit comme le jour : avec des voisins style je ne sais pas cuisiner — ils ne savent pas baiser non plus — un âne est un âne : ne sortez pas sans votre âne : il vous le rendra : et laissez-les s’entretuer ou au moins se nuire : par l’intermédiaire des idées qu’ils se font de la société et de la manière de s’y comporter : Le recours au vocabulaire des lieux Est inévitable : vous avez droit à… Qui veut mes belles pommes ? Une jambe faite pour enjamber, Une tête pour téter, et une langue Pour dire quelque chose des fois Qu’on me le demanderait : sait On ce qui nous attend à la sortie ? Pas plus bête de p… « ça marche tout seul des engins ! Autrement dit : pas besoin de s’en faire : le soir à la Veillée : et devant sa télé : la bouche pleine de poésie Peu importe le style de v… « nous avons pensé à v… » Passait par là pour enrichir son vocabulaire car Les mots ont non seulement un sens mais aussi Une poésie en soi — « je veux bien sortir sans m… » Des milliers… sans qu’on puisse les compter… morts D’encre… Si vous le souhaitez nous p… il faudrait Trouver le moyen de considérer le tout en transparence
Qui aime ce que personne n’aime ? Rien dans les vitrines ni dans les conversations. « je passais par là alors je me suis dis q… » Ce que nous aimons se lit sur notre visage, croyez-moi. Ce que nous voyons dès qu’on ouvre la porte : cher Loyer des sommeils / qui mérite qu’on le c… signe Si vite tracé qu’on en a perdu la clé… ce Paradis est en usage depuis si longtemps q… des milliers — vomissant au bastingage — « mais qui lit ce que j’écris si ça n’amuse personne ? »
Voici ce que je sais de ce jardin — celui qui vous plut tant — J’en ai cueilli les mots pour Vous plaire encore une fois.
Nous descendions la pente douce, Au rythme de l’eau qui s’écoulait. Je me souviens de cette terre Comme si je l’avais reçue en héritage.
Que les fruits sont savoureux en été ! Étrangers parmi les étrangers — Nous descendions comme sur le quai À Brindisi où meurt une dernière fois Ce que la poésie a révélé à l’esprit.
Je sors et qu’est-ce que je vois si c’est pas… Ce que nous voyons quand il n’y a plus rien à voir. Et ce que la vérité finit par imposer un jour ou l’autre. Un flux incessant en attendant de vérifier par l’expérience La loi du reflux : Friches de métal embuissonné. Le feu prend par inadvertance. Nous pensons que vous avez t… Et pendant des années le pauvre type vend sa force de travail. Ainsi perd ce qu’il ne gagnera pas. Le bonheur est une question de const… Petite mort des recroquevillés devant leur pizza. L’écran n’est pas un miroir… si vous avez pensé En traverser la minceur : que le diable vous emp… « j’ai forniqué avec une gosse de neuf ans »
Si vous avez le temps… l’amitié et ses repas dominicaux. Si je vous raconte ça… le bonheur de participer à vos… Qui dit quoi… les deux-roues de l’angoisse ou de la paresse : j’hésite… Sans l’ivresse des profondeurs, vous savez… non Je ne sais pas : pas pris le temps de reconnaître Les lieux : nous avions hâte de déchiffrer les murs. Et pendant ce temps un mince filet d’eau nourrissait Les fleurs au pied des murs.
Nous suggérons une p… avec la vitesse acquise Et tous ces flics dans les marges… Nous pensons Que pour votre bien il serait n… un théâtre planté Dans le décor de vos errances parmi les nouveaux Venus : la haine vient d’en bas : dites-nous ce que vous p… Pas plus haut que son chat Le jour où il est tombé amoureux D’une messagère en vogue dans Les milieux éclairés : en conçut De l’amertume, de quoi voyager Bien au-delà de ce que la raison Inspire en temps ordinaires. Et ils ne l’étaient pas, ô soleil !
Qui sera le prochain p… qui dit pile dit face.
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