"À Pepe "
J’ai pris l’écouteur et j’ai eu l’impression d’entendre une voix ébréchée
Elle m’a dit dans une cascade de pleurs
" La mort a simplifié son agonie "
Près de la fenêtre,
La lumière se dissolvait dans le verre ;
Et j’ai vu voler son esprit qui disait au revoir
La couleur de la terre
L’air humide
Il avait une manière mordante
D’annoncer son absence
La fin, n’a pas cette qualité
Enmurée d’éviter l’orphelinage ;
En étant à peine un petit-fils
L’expression mélancolique fait un trou dans ma poitrine
Lui jamais ne s’est présenté comme un saint
Mais je demande la moitié de ses péchés
Pour que dans son costume, son ego,
Dieu t’absolve, mon grand-père
De la colère enflammée de ton port
Mon appui est parti, l’épaule forte
Il avance lentement entre les ondes neigeuses du firmament
Ses yeux ne se sont pas montrés,
Ils n’ont pas battu dans ses veines
Tes secrets sont à l’abri, grand-père
Dans cette caisse de marbre,
où meurent mes peines.
Mes lèvres sont scellées
Mes rêves te touchent
Mais tes souvenirs grand-père
M’emmènent au ciel
Dédommagement
Une espèce qui dérive de la rivière
Un jardin comprimé entre ses limites
Fermé par trois murets et une seule entrée
Au fonds une myriade de voix féminines
Livrent une bataille séculaire
Pour la faim et la vie
Les maïs libres, sous les ventres volumineux,
Exhalent des parfums onctueux
Et légèrement putrides
Quand le dédain d’une souche
Affamée,
Pénètre sans rougir
Pour reprendre les ferments de l’aristocratie
Y a-t-il de la charité quand on débat avec les chiens ?
Le temps marche vers un front immémorial
Dont j’inaugure l’arrogance autrefois
Une espèce à caractère apocalyptique
Pauvre classe aboulique
D’haleine velléitaire
Elle rembourre sa joie dans des dos transformeçée en os
Les fleurs poussent
Les mots les divinisent
Toujours chargée de cheveux rouges
Elle se sert du corps opulent de celui qui est décoré.
En ce moment, cette intégrité de fresque
Ce paquet de factions disciplinées
Pour la première fois brille un long sourire.
Depuis Ma Solitude
Épis verts
Ils germent dans les champs,
Et il habite en elles
La lumière, la jouissance, le rire scandaleux
Dans une débauche de graines blanches
De mon piédestal de bronze
Je jouis en contemplant le vol
Des pensées les plus franches.
De celles qui, rêvent d’atteindre le soleil
Ou d’écrire son nom dans une étoile.
Il est dommage
Que dans ce jeu de couleurs
Incommensurable source de vie
Circule à côté de moi
La vie si cruelle
Sans pouvoir le copier.
Je suis attaché à ma solitude métallique
Solitude, qui ne corrode pas mon espoir
Car les doux mots d’amour
nourrissent mes portraits figurés
Ces êtres vivants
Avec du sang dans les veines
nuancent mes jours, les nuits
Avec un nouveau firmament.
Ils me sortent de la rigidité
Comme un enfant dans l’enfance
Et je rêve de m’entendre en silence
En lui parlant d’amour au vent
Je ne suis pas un ange
Ni un tournesol
Je suis à peine, un blason de l’amour