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Article publié le 19 septembre 2021. oOo Des poèmes comme ceux-là, il en passe des centaines devant tes yeux. Tu n’en retiens que quelques-uns dont tu creuses l’ampleur, dans l’espoir si fragile d’un bonheur partagé. Mais une fois le repas fini, il faut se quitter, s’en retourner chez soi et vaquer. Nous sommes des mangeurs de mots raffinés. Nos ripailles s’apparentent à un festin des dieux. Festin des yeux, aussi bien. Nos mains et nos jambes, notre corps tout entier leur tiennent de table d’hôtes. C’est une auberge espagnole ici, pour le meilleur. Sur le pont, le grincement des gréments enchante. Ceux-là que tu nommes sans les nommer ni les citer, tu ne peux en parler plus avant. Ils resteront dans tes limbes. Aux autres qui fleurissent sous ton regard, tu souhaites bon vent. Une fois achevés, les voilà qui tournent en fruits de bouche, en élans colorés, en valses rutilantes. Tout le monde s’y met, vaste sarabande. C’est que la poésie sera faite par tous. Profite pendant qu’il en est encore temps ! L’amitié du monde est chose si fragile. Les tyrannies prospèrent par les temps qui courent tels des bubons. Hisse la grand-voile et jette-toi dans la mêlée des grands vents ! Sur le pont, tes amis t’attendent.
Jean-Michel Guyot 5 septembre 2021 |
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