Comment est arrivée cette proposition de parler
dans ce désert et ce silence, alors que rien ne s’annonçait
qui soit de nature à la révélation ?
Et qui est seulement,
notre seul paysage, ses dunes, son sable
et le vent des paroles sans la consistance
de quelque blessure ou joie, ou simplement
un visage aperçu la veille, ou le tableau
d’un maitre du passé, mais nul vestige et nul
souvenir qui serait un monument de soi :
simplement pour ce rien de lettres, de paroles,
ou le mot Sahara qu’évoque cette page.