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II - post meridiem
La soirée chez Anaïs K. - Le curé de Vermort - chapitre XVIII-4

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 Article publié le 9 octobre 2022.

oOo

Albertine avait l’habitude : le père Fabio entrant dans le confessionnal tout nu et alors, hé ! Bien droite ! Et le nez bien en l’air ! si je puis m’exprimer ainsi. Mais vous pouvez, ma bonne (et vieille) Albertine. On comprend même votre discrétion. Vu mais pas connu. Fabio sortait de la sacristie en soutane « mais elle était pas boutonnée ah et puis ça se voyait ! » Elle ne dit pas « comme le nez au milieu… » la comparaison ne lui vint pas à l’esprit ou elle en avait une autre et ça lui vrillait jusqu’aux gencives qu’elle avait lisses comme « vous savez quoi… » Savoir, nous savions… à propos des gencives d’Albertine, mais pour l’usage singulier qu’en faisait le père Fabio hé que non on savait pas — « sinon vous pensez… mais tout ça s’est écrit plus tard et noir sur blanc, je vous dis pas, dans le quotidien que je sais pas si vous connaissez La Méridienne que depuis des années ils y mettent des photos en couleurs mais rien sur le curé, hé bé ! » Mon témoin (de seconde main, car il n’y avait qu’une première main, celle qu’Albertine mettait à l’ouvrage au presbytère) branlait une tête flasque dont la tignasse clairsemée suivait docilement le mouvement pendulaire.

— Mais à poil… à poil… ? fit Barman toujours fidèle au torchon et au mégot qui se consumait sans lui sur le bord mousseux de l’évier.

— Hé bé té ! Mais te dire comment qu’il est poilu, je ne saurais… (réflexion intense)

— Faut croire… balbutia le comte un peu parti à cette heure de la matinée.

— C’est ce qu’on s’efforce ! (rire) En bon croyant !

Faudra que je mette tout ça au propre, pensa le Chauve en refermant son calepin. Ici, personne ne connaissait ce cousin éloigné (Fabio), pas même le comte. Il en avait des nouvelles de temps en temps, relativement à un bien commun, mais sinon leurs existences ne se croisaient jamais. On n’en parlait même pas, ni à table ni sous la treille dont la comtesse affectionnait particulièrement la fraîcheur du soir en été, les insectes étant carbonisés plus loin sous une poutre à la hauteur d’une lampe spécialement conçue pour ça. Le Chauve voyait la lampe si on lui en parlait, sinon il l’imaginait et son cerveau consultait des souvenirs de catalogue de supermarché. Il traça un cercle parfait entre deux paragraphes sténographiés. Rien que le temps passé à maîtriser ce tracé lui avait ouvert les portes de la perception et il jubilait en observant le visage rosi de la Rouquine qui mâchait le capuchon de son stylo, lequel ne s’était pas posé sur le papier de son carnet. Fabio, avait raconté Albertine aux gendarmes, se mettait tout nu dans la sacristie, il enlevait tout (elle mima l’enlèvement) et ensuite il se couvrait de sa soutane, « comme ça » et elle montra comment il s’y prenait pour pincer l’ouverture déboutonnée. Ensuite il « faisait le chemin à l’envers » (là, elle se signe) et il entrait dans le confessionnal, il était pied nu que si quelqu’un l’avait surpris dans cette tenue il aurait cru qu’il sortait de la douche et qu’il allait se sécher « dans l’isoloir que celui-là n’est pas républicain comme vous. » Le gendarme avait ri et quand un gendarme rit dans la…

« On ne punit pas les gens qui entrent tout nus dans les confessionnaux, suggéra Barman.

— Manquerait plus que ça !

— Pourquoi tu dis ça… ?

— Qu’est-ce que j’ai dit… ?

— Qu’il ne manquait plus que « ça… »

— Ça quoi ?

— Tu es bien le seul à le savoir ! »

Albertine avait rarement observé du sperme de si près. Une fois, celui d’un mort, mais c’était peut-être pas du sperme. Le père Fabio s’était oublié. Et même trahi. Mais selon lui elle n’était pas censée savoir que. Il y était revenu et avait nettoyé lui-même, avec son mouchoir, sous les yeux dilatés d’Albertine qui avait écouté la leçon sans rien dire, surtout de trop, elle qui n’en disait jamais assez. Fabio avait rempoché son mouchoir mais dans quelle poche sous la soutane puisqu’il ne portait pas de pantalon ? La soutane semblait avoir des poches, mais c’étaient des ouvertures qui communiquaient, à condition d’être culotté, avec les poches du pantalon. Albertine avait accepté les faits tels que le prêtre les lui avait exposés. Et il était retourné dans la sacristie et Albertine s’était bien gardée d’aller y jeter un œil par la fente. Il y a une fente, mais ça, vous ne le saviez pas. Je vous l’apprends. Et par cette fente, les enfants s’imaginent des choses que s’ils les voyaient ça changerait l’idée que le juge allait se faire des pratiques hors normes, mais pas hors la loi, du père Fabio qui se trouvait en ce moment même dans les locaux de la gendarmerie à cause, non pas d’Albertine qui s’en mordait quand même la langue, mais d’un enfant qui avait cherché à se renseigner sur la dimension. Quelle dimension ? avait demandé sa mère qui en principe le renseignait plutôt bien sur les choses de la vie. Et le gosse avait indiqué sa chose, qu’il avait petite en comparaison, même quand ça lui arrivait d’en multiplier la dimension à cause de ce qui lui passait par la tête des fois. Une bouffe, il s’est pris ! Et pour commencer. Puis la femme s’est mise à cogiter dans sa cuisine et comme le mari arrivait, il lui en parla. On fit venir l’enfant qui, sans se référer à ce qu’il en savait d’expérience et pour ne pas s’en prendre une autre que le père il avait des paluches en forme de pelle à neige, raconta de nouveau ce qu’il avait vu, mais avec plus de détails, ce qui fit pouffer la voisine. Vous savez ce que c’est : la rumeur court plus vite que la vérité. Albertine, apprenant l’histoire de la langue d’une autre voisine tout aussi rieuse et rougeotte de plaisir, se précipita, non pas au presbytère pour… « mais pour quoi faire ? » mais chez Barman avec qui elle consomma une prune que vous m’en direz des nouvelles si toutefois vous n’en crevez pas. Hé bé c’est ça. On a d’abord ri. Après tout, ça ne nous regardait pas, comment il se douchait, le père Fabio. Des douches, on en prend tous, quelques-uns moins que les autres, mais on passe pas Noël sans savon, pas ici en tout cas. Et voilà.

— Voilà quoi… ? fit la Rouquine.

— Le père Fabio, mon cousin et copropriétaire, est chez les gendarmes. Il s’explique…

— Et qu’est-ce que vous voulez expliquer dans ces conditions ? s’écria Barman.

— Surtout que ça s’explique pas comme ça… renchérit Albertine.

— Et que même si ça s’explique, on trouve pas les mots…

— Tu les as trouvés, toi… ?

— Mais de quoi tu parles ?

Le visage d’Albertine s’était boursoufflé. Comme chaque fois qu’elle avait cette envie d’être violée sans le payer de sa vie, ce qui ne lui était jamais arrivé, ni violée ni bien sûr privée de sa triste existence de célibataire affectée d’un furoncle purulant à l’anus. La conversation se serait achevée sur ce silence (respecté par toute l’assistance) si le journaliste n’avait pas insisté pour en savoir plus.

— Je sais, psalmodia-t-il, par expérience, que vous en savez toujours plus que la maréchaussée. Il n’a pas touché au gosse, au moins… ?

— C’est ce qu’on va savoir…

— Ou si vous préférez : c’est ce qu’on ne sait pas.

— Ils vont bien lui tirer les verres, dit Barman.

— Les vers, ça se tire pas comme les dés…

— Mais ça se boit sans arrière-pensée.

Autant pisser dans un violon, pensa le Chauve en sortant de chez Barman. Il en saurait plus si les gendarmes acceptaient une ristourne sur l’abonnement. Mais comme il y pensait, le père Fabio s’en revenait. Il était tout ébouriffé, comme si on l’avait secoué des deux côtés. Il portait sa soutane parfaitement boutonnée et ses mains n’avaient rien à faire dans ses fausses poches, ni dans les vraies, si toutefois on lui avait laissé le temps d’enfiler un pantalon. Il était cependant chaussé, pieds nus dans des sandalettes qui avait fait leurs preuves dans un temps reculé qui devait avoir quelque rapport avec son adolescence. Les ongles étaient parfaitement taillés. La poussière du chemin qui mène au quartier n’avait pas eu le temps de s’y insérer, car il allait vite, il volait presque. Le journaliste l’interpela. Et comme Fabio ne le connaissait pas, il le salua d’un signe de croix et passa son chemin. Le journaliste fit volteface et se mit à trotter derrière la soutane qui s’accrochait au corps du curé tant il allait vite et en colère.

— Mon père !

— Je ne suis pas votre père ! Foutez-moi la paix !

— Mais enfin… monsieur le curé…

À ces mots (monsieur le curé), le prêtre consentit à ralentir son allure et ses grandes jambes d’athlète olympique se plièrent un peu pour mettre l’ensemble soutane + corps à la hauteur du journaliste qui commençait à perdre haleine. Le visage du curé s’était radouci.

— Qu’est-ce que vous voulez ? grogna-t-il. Je connais tout le monde ici…

— Il vous arrive quelquefois de me lire…

— Ah bon… ?

Ils stoppèrent sous un platane qui avait conchié les alentours, mais c’était l’année dernière à la même époque et la municipalité n’avait pas trouvé les ressources humaines pour balayer tout ça.

— Il faudra plus que balayer, constata le journaliste.

— Qu’est-ce que vous écrivez ? Je suis poète moi-même et il m’arrive de…

— Oh ! Pas ce genre d’écriture !

— Quel genre d’écriture est-ce donc que la poésie ? rumina le curé, presque menaçant.

— Je n’en sais rien… J’écris dans le journal.

Fabio se redressa et ne cacha pas, à voir son regard, qu’il en avait marre de se mettre à la hauteur des gens à cause de sa taille de géant.

— Je connais un Jehan…

— Je le connais aussi… Qu’est-ce que je peux pour vous, mon fils… ?

— Cette histoire… commença le Chauve.

Il tapa du pied dans les crottes bleuies par le ciel tombant du feuillage.

— Je n’ai pas touché à l’enfant, dit le curé avec une fierté digne d’un membre de l’Ordre. Je n’ai jamais touché à un enfant. Je n’ai jamais touché à une femme. Je n’ai touché à personne. Sauf moi-même.

Il se redressa encore, touchant de sa tête les premières ramures.

— Ce n’est pas interdit.

Il reprit sa marche sous le soleil. Ses grandes enjambées épuisaient le journaliste qui était sur le point de renoncer à en savoir plus. Le père Fabio n’était pas passé aux aveux.

— Et puis quoi encore ? fit-il sans cesser d’arpenter la rue montante entre les murs couverts de lierres vert pomme. Vous n’allez tout de même pas raconter dans votre… heu… journal que je me caresse de temps en temps comme tout le monde sait que les curés, ça se caresse, du moins s’ils le peuvent… car des fois, on devient curé parce que…

La voix de Fabio s’assourdit. Il souffrait. Le journaliste crut même, à voir les épaules du géant, que celui-ci retenait des larmes et qu’il allait sous peu en justifier la coulée sur ses joues glabres comme il n’est pas possible de l’être. Le presbytère s’annonça par une allée bordée d’ibiscus en fleurs. Le curé s’engagea dans une autre allée, plus sombre, au bout de laquelle Albertine attendait, un panier d’osier au coude et l’autre main sur une hanche pointue et docile. Elle ne parut pas étonnée de revoir le journaliste, mais elle ne chercha pas son regard qu’il avait pourtant aussi égaré qu’un marathonien qui s’est trompé de route. Elle s’écarta pour laisser passer le curé et il entra, referma la porte derrière lui et on entendit alors ses pleurs. On ne les voyait pas, mais de les entendre, ça confirmait un tas de choses que le lecteur aimerait évoquer un jour devant l’assemblée béate de ses petits-enfants. Albertine s’interposa.

— Vous ne comptez tout de même pas entrer, mon mais…

— Si vous avez un robinet…

— Je n’en ai pas et vous le savez bien ! Quant au vôtre…

Elle fila entre les ibiscus et disparut. Derrière les rideaux des petits carreaux de la porte, une lumière s’agitait pieusement. Le journaliste devina un agenouillement, un cierge, la figure penchée de l’épouse divine, les roses à ses pieds. Mais sa main demeura sur la poignée sans la tourner. Il avait juste gravi les trois marches du perron. C’est ce qu’il dit à la Rouquine quand il la retrouva dans le hall étriqué de l’hôtel où elle fumait une cigarette en compagnie du chat de service, un de gouttière avec de l’isabelle entre les côtes qu’il avait saillantes comme une feuille morte. Il prit place dans un fauteuil qui avait connu l’Empire. Elle avait de jolies jambes.

— Alors… ? fit-elle. Ce personnage… secondaire… (un temps) Le comte avait l’air ravi de cette histoire. Son cousin ordonné est dans sa liste. Tu as trouvé quelque chose… ?

— Je ne sais même pas son âge…

— Il a connu les colonies…

— Il m’a semblé plus jeune que la comtesse…

— Pourquoi parles-tu d’elle à son propos ?

— Albertine m’a fait des confidences…

— Raconte !

De quelles confidences parlait-il, ce mythomane ? M’étant élevé dans les airs avec mon drone je n’ai pas assisté à une conversation, comme je le rapporte plus haut… À peine s’ils se sont regardés, Albertine et lui, sur le perron du presbytère, la porte étant fermée et le demeurant encore après le départ de la bonniche. Hélène humidifia ses lèvres dans un verre dont il huma les effluves avec une gourmandise non dissimulée. Heureusement, la proprio passait devant son comptoir vieillot comme sa tronche et ses charentaises. Il fit signe que la même chose et la vioque s’enfourna dans la paroi à peine tapissée de jaune et de coulures moins lumineuses. Elle ne tarda pas à apporter le verre sur un plateau, déposa le verre sur la table basse qui jouxtait, comme de juste, les deux fauteuils assemblés en V, puis remporta son plateau sous l’aisselle, le torchon à la main qui n’avait rien torchonné car Hélène avait retenu les coquilles dans sa paume entrouverte. Ici, on craquait les cacahuètes. On ne vous mâchait pas le.

— Bref, continua le journaliste, — Rick qu’on l’appelait à New York, il n’aimait pas du tout qu’on l’appelle comme à Londres où n’allait plus depuis qu’il avait failli épouser une Anglaise de souche galloise ou irlandaise, il ne se rappelait plus ce détail et ça le rendait toujours nerveux d’être forcé de l’évoquer juste au moment d’entrer en conversation, surtout s’il s’agissait du boulot, il aimait son travail comme d’autres aiment voyager. Bref, Albertine m’a tout raconté.

— Elle t’a raconté quoi… ?

(J’aurais pu intervenir avec mon drone pour renseigner la journaliste à la chevelure de feu, maisje vous expliquerai plus tard)

Il tapotait les reflets de son verre sous la lampe jaunissant même ces doigts.

— Je ne sais pas encore, dit-il mystérieusement.

Ça n’avait rien de mystérieux pour Hélène qui connaissait l’art et la manière de son compagnon de travail et de jeu, mais la tenancière avait mesuré à quel point cette vieille peau d’Albertine en savait plus qu’elle sur cette vieille baderne de Fabio de los Alamos, de cousinage hispanique avec les Vermort qui eux étaient d’ici, mais on ne va pas raconter ce qu’on ne sait pas, alors que le journaliste de La Méridienne s’apprête à le faire et sans la complicité de sa coucheuse de service. Moi, mes pieds, je les soigne pas, pensa-t-elle et elle s’accroupit derrière son comptoir ou du moins ce fut l’impression qu’elle fit aux deux journalistes qui maintenant se taisaient et se regardaient comme s’ils allaient se confier l’un à l’autre. Mais en regardant bien, on voyait la tignasse bleue affleurer le dessus du comptoir et même une épingle se noyer dans ce mélange de cheveux en rade et de cosmétique appliqué avec trop de générosité à l’égard de soi. Scène figée dans le gras de la réalité.

Tandis que moi, avec mon drone, je survole. Je suis. Je m’approche. Je veux jouer. Je regarde dessous. J’observe les dessus. Je penche du côté. Et Albertine me salue comme si elle me connaissait, moi qui ne suis pas d’ici, qui vient peut-être de loin, car elle voyage beaucoup autour d’ici, elle saurait si j’en étais même un voisin distant, ou craintif comme la mésange des mûriers qu’elle observe depuis sa fenêtre, même fenêtre donnant presque directement sur le jardin de Jehan Babelin qui ne le bine jamais, jamais ne le retourne, ne le sème ni n’en taille les vieux arbustes défleuris depuis si longtemps qu’on ne se souvient plus si on s’est aimé ou si c’était avant de se rencontrer. Pourtant, ce soir-là, ô anecdote, Jehan fumait sur son balcon et ses vieilles grolles en toile grises reposaient sur le bord de la table, un verre fumait devant lui, il n’y touchait pas, il semblait regarder le ciel comme s’il se préparait à y aller sans autre procès que celui qui le hantait, car cet homme était hanté, comme une maison le serait si le Diable y avait dormi, et Albertine se nourrissait de cette idée qui « finirait bien par payer. » Je voletais au-dessus, entre les deux jardins et l’œil sur les fils électriques, pas soucieux car le vent était tombé en fin d’après-midi et, selon la tradition, il ne se lèverait pas avant demain main. Des fois je vole au-dessus du château et devant ses fenêtres et quand il était enfant Lazare me voyait voler ainsi, soulevé par le vent ou rabattu par lui, et sa petite tête noire ouvrait de grands yeux blancs et je me croyais au pays du petit prince.

 

 

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