À terre, c’est un compliment puis

Viennent les mots coupables

La famine ainsi est avancée

Par adoration de l’

Excrément

 

Une goutte d’eau

Blessée aux bras amers

Et un rire d’abord qui

S’abouche à

La rosée si fine que

Son balancier renverse celui

Qui l’accompagne

 

Lourds labours

Venus d’une forcerie

Éclairée par la fièvre

À retard d’un porc

Enfoncé en terre

Malgré le couvert mis

Devant l’œil crevé

 

L’être plus rien

Dévoué à la sécheresse

Selon l’heure et le parfum d’un

Cul sur le poing

 

Un pays qui reprend feu

 

Au pied de la combe

Ordure sous la dent qui

Vite doit mourir couvée

Par la peur

Appliquée

 

 

Miettes vipérines blotties

Dans la merde 

Lambeaux

D’eau sale qui court au

Nuage désœuvré en

Évitant les pores sous

La peau

 

 

Quant aux alluvions fécales

Qui retournent le visage

Ravinent le fion étiré

Les voici nues comme prises

Au lacet étrangleur

 

Corps maintenant défait 

Fou

Contre la porte maintes fois

Perdue entre l’écriture

Et l’étron

 

Hors-sexe brouillant les

Râles de l’au-delà

Sur le point de changer

D’âme trouée par les chiottes

 

Crotte rafraîchissante

 

Jacques Cauda