Coquelicots sur la bordure du nuage
rouge comme la lame au cou du coq en sang
et brasillement d’aile d’Ariel au poème
du souffle irisant le tuf depuis le ciel,
sa corolle et nacelle de houe et déplie
sa lente chrysalide au libelle des pages,
et son regard aux trèfles du demi-sommeil
aux berges qui poissonnent de greffes de houx,
sous mer et sur étangs blottis verse sa palme
où le jour nouveau passe sous le pont des mains
lavandières du blanc méridien des tissus
qui sont les draps du soir où gitent les chemins
et les frissons blottis dans les frissons de voir
les choses qui décrivent les algues des mots
échouées sur la page parmi les pagures
de la bielle-pensée moteur en épochè,
Ariel donc souffle d’elle en vol semant ses pioches
au bridge du langage et au yaourt des joies
fruitières de la langue nue d’être salive
et qui verse sa rame au corps de nos désirs
farouchement couchants dans les belles machines
accoucheuses de lots capricieux et câlins
dont le poème penche sa tête tranchée
vers les bifurcations de mille éternités.