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II - post meridiem
Suite de la Chanson - Le gué de la Noire- chapitre XXII

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 Article publié le 4 décembre 2022.

oOo

Au tribunal :

 

La présidente — Mais enfin ! Qu’est-ce que c’est que ce charabia ? Vous vous moquez…

Kateb — Vous trouvez… ?

La présidente — Ahrrg ! Si vous insistez…

Kateb — Et bien je n’insiste pas. (morose) Je pensais qu’une interprétation… euh… poétique… éclairerait les choses ici jugées d’un autre… jour…

La présidente — Pfouh ! On s’en passera… bah… de votre… poésie ! Ça n’a rien à faire dans…

Kateb — Je ne voulais pas m’en aller sans…

La présidente — Mais qui a eu l’idée d’inviter ce convive dans notre festin… ?

Kateb — Madame la présidente est cultivée, si j’en juge…

La présidente — Plus que vous ne croyez ! Sartre…

Kateb — Je connais du monde, mais à ce point oh !...

La présidente — Je ne vous laisse pas terminer. Ça ne sert à rien. Nous avons perdu un temps précieux. Vous n’en n’avez même pas idée…

Kateb — Le temps se perd de toute façon. J’espérais…

La présidente — Et oh n’espérez plus ! Et sortez d’ici avant que…

Kateb — C’est mon fils.

La présidente — Que vous dites.

Kateb — Un test ADN…

La présidente — Rien à faire dans ce procès…

Kateb — La couleur de sa peau…

La présidente — Eh bien quoi ?

Kateb — Je ne veux de mal à personne.

La présidente — Il ne manquerait plus que ça !

Kateb — Je verrai avec la Presse…

La présidente — Je vous l’interdis ! (frappant ses cuisses sous l’autel de la République) Ce po… cette pièce appartient au dossier désormais.

Kateb — Vous la lirez donc ?

La présidente — Ce que j’en pense déjà… heu… Veuillez sortir.

Kateb — (gravissant les trois marches et déposant les feuillets sur l’autel) Voici.

La présidente — (sursautant, bras en l’air) Greffier ! Saisissez-vous de ce po… Et vous ah ! descendez de là !

Kateb — Je ne suis pas d’ici. Je ne connais pas les mœurs. Je m’en vais. Puis-je vous dire au revoir… ?

La présidente — Sortez ! On vous dira. Ah… !

Kateb — (sortant) Je ne sais pas si j’ai bien fait. (continuant dans le hall, à voix haute) Je n’ai jamais su m’exprimer autrement. Même une fois à propos d’une bicyclette volée… Et ce loyer de retard ? Ou deux. Trois peut-être. Je me sentais inspiré ! Mais personne ne m’a écouté. On m’a poussé dans un coin et j’ai parlé au mur. Chaque fois. Et ça recommence ! Il va bien falloir un jour… Est-ce bien judicieux de tenter de la revoir ? Qui veut me revoir ? Après tant d’années… Sait-il que je suis… ? Que lui a-t-elle dit à propos de… ? Je pourrais le savoir. Je ne sais même pas si la justice m’autorise à quitter les lieux. Je demanderai… À qui ? À cet agent qui gratte consciencieusement sa couperose ? Ou à ce journaliste qui caresse sa calvitie avec un air si pensif que pour peu je le prendrais pour un frère ? Je ne sais pas. Je me suis bien expliqué avant de m’avancer à la barre. J’ai prévenu. Ils paraissaient plutôt impatients là-haut. Mais je ne me suis pas pressé. J’ai ouvert ma chemise et j’ai lu. De temps en temps, je levais les yeux pour mesurer l’intérêt que je suscitais, devant comme derrière. La greffière me regardait avec des yeux de poisson grossis par l’aquarium de ses verres. Se sentent-elles toutes obligées de porter des bijoux aussi voyants que démodés ? Ce mimétisme est commun à toutes les inquisitions. Quel que soit le domaine d’application. Les chargés d’affaires se costument, même devant les fous dont il s’agit de justifier l’enfermement dans telle ou telle condition prévue par la loi ou je ne sais quel usage qui veut que la société contienne trois types d’habitant : les criminels, les fous et les citoyens. Mais qui suis-je alors si je ne vole pas, si je ne me distingue pas par un comportement singulier et si je refuse de m’enfermer pour voter ? On m’appelle à la barre (à ma demande il est vrai) et on me somme de m’en aller alors que je n’ai pas tout dit ! Cela s’appelle comment ? Pas de la poésie tout de même ! Ou alors je ne suis pas poète. Peut-être cette ombre qu’Andersen a fourrée quelque part dans ma mémoire blessée… Non, non ! Je ne me laisserai pas faire ! Je parlerai à quelqu’un. Et tant pis si c’est quelqu’un que je ne connais pas. S’il ne me connaît pas lui-même, à part ce qu’il en sait après avoir lu ou vu les journaux, il sera ravi de ma proposition. J’ai vécu un tas d’aventure de la sorte. Ce qui fait de moi un être hors du commun. Mais l’application du message à l’énoncé oh ce n’est pas leur tasse de thé. Surtout quand on s’est instruit en écoutant des chansons et des discours politiques ou pire, guerriers. Ou des mensonges. Des impostures conçues pour faire passer les vessies pour des lanternes. Ou ne pas voir la relation entre les petits pâtés et les suppliciés. Même ce qui saute aux yeux ne saute pas ailleurs ! Messieurs, je sors de ce ventre comme n’en sortent pas vos nouveau-nés ! Je me jette à la rue comme si j’en étais le piéton ordinaire. Je retourne chez moi. Sans revoir personne ! Je suis ah écœuré comme si je n’étais pas venu et que seul je demeure dans ma chambre aux volets clos. Je ne connais vos lumières qu’à travers mes persiennes. Et puis je ne veux pas me saouler ! Je n’entre pas ailleurs ! Faites comme si je n’avais jamais existé !

 

Et jetant le manuscrit il ne sait même plus où maintenant qu’il y pense, il se mélange à la peinture des mœurs et disparaît dans la grisaille du canal. Voici la suite, telle que la lut la présidente dans la copie carbone :

 

— Notre vaisseau est-il prêt, moussaillon ?

— Goudronné des pieds à la tête, cap’ !

— Les provisions sont-elles à bord ou faut-il que je te semonce encore ?

— J’ai même prévu de l’appât ! Et du crin plus qu’il n’en faut !

Rires. Ils plaisantaient sur la rive. Le temps était clair et doux. Les buissons environnants avaient bien le temps de jaunir et de se laisser menacer par les éclats de verre. L’herbe poussait entre les roches, bon signe. Certes un des avirons était brisé et ses deux morceaux gisaient dans le sable. Ben Balada était en train de tailler au couteau deux atèles et le fil de fer formait une pelote dans le creux de sa robe. Wadi était assis sur la banquette entre les taquets. Un seul aviron se laissait chahuter par l’eau tranquille. Il le tenait sans s’opposer aux vaguelettes. Le gué avait disparu. On n’en voyait même plus les pontons. Des cordages trempaient à moitié dans l’eau. La crue avait été moins violente que l’année passée, mais une fois encore le gué en avait payé le prix, sans compter que les premières maisons étaient encore dans l’eau. Et je ne parle pas des premiers jardins, les plus fertiles en temps ordinaires. Des piquets se penchaient aux clôtures. Ça ne sentait pas le poisson. Wadi humait et Ben Balada, qui s’y connaissait en poisson, reconnut qu’il ne sentait rien lui non plus. Cela était-il déjà arrivé ? Il ne se souvenait pas d’avoir respiré cet air ancestral sans y sentir au moins l’odeur d’un poisson, mort ou vivant. On n’alla pas au bout de ce sujet de conversation. À cet endroit de la rivière, l’estuaire est large, moins que le río de Plata, mais tant qu’on n’a pas touché l’autre rive, on s’en voit si éloigné que ça vous pince le cœur. Ce n’est pas de la peur, ni la crainte de ne pas y arriver, Ben Balada avait traversé l’estuaire plus de fois qu’il comptait d’années dans la grisaille de son crâne. Il connaissait le fleuve mieux que lui-même. Qui se connaît mieux que son ennemi n’est pas à la hauteur de la tâche. En tout cas on le dit et Ben Balada le répétait à l’envi. Pour l’heure, il ajustait les atèles qui rendrait sa fonction à l’aviron. Heureusement, la cassure ne se trouverait pas à la hauteur du taquet. Mais il faudrait surveiller la torsion. On n’imagine pas à quel point un aviron est soumis à la double contrainte du rameur et de l’eau. Ben Balada avait choisi le bois des atèles, son épaisseur et même le fil de fer n’était pas ordinaire. On ne le couperait pas avec les dents, celui-là ! Merde si Dieu nous condamne à rester en panne dans la marée descendante ! À cette imprécation proférée à mi-voix, Wadi courba son échine comme s’il en recevait le poids sacrilège. Mais il rit. Il était heureux de traverser la Noire. Tous les enfants ne sont pas destinés à toucher l’autre rive, même si le pays ne s’en trouve pas changé, même ciel, même végétation contrainte de traverser l’été, des floraisons insensées du printemps aux pluies torrentielles des portes de l’automne. On passerait l’hiver en Andalousie, promis. Là-bas, on sait chanter, danser et on connaît la philosophie sans quoi la poésie ne rime pas. C’était une promesse. On se baignerait dans une eau claire aux pieds des montagnes enneigées même en été. Tu lèves les yeux et les voilà, blanches et rutilantes, rien que pour toi, si tu as le sens du partage bien sûr. Enfin, l’aviron fut réparé. Ben Balada le lança et Wadi l’empoigna puis le mit au taquet. Sans désamarrer il le força dans l’eau jaune du rivage, prenant soin de ne pas l’enfoncer dans le sable. Il ne se pliait pas.

— Je te l’avais dit, sourit Ben Balada. Je suis le roi de la métaphore.

Nous étions prêts. Cependant il vérifia le contenu du bissac, compta les biscuits, secoua les gourdes, tata les tissus entourant les chairs salées. Il parut satisfait, mais Wadi ne l’était pas. Il doutait encore. Il avait douté de façon inconsidérée la veille, presque insolemment. Ben Balada avait fait preuve de beaucoup de patience. Voyons : c’était le soir, à la nuit tombant, lentement la nuit s’installait et ils étaient assis devant la maison, assis l’un sur un seau retourné et l’autre dans sa chaise à bascule dont l’accoudoir de droite était noir du goudron de la pipe. On le reconnaissait à ce détail. C’était le fauteuil de Ben Balada et il pourrissait tout le jour et toute la nuit au soleil ou dans le noir. Le voyage était prévu depuis longtemps et le fauteuil pourrissait depuis ce temps. Cela, tout le monde le comprenait et personne n’en disait rien. Ainsi, c’était presque la nuit et l’appareillage était prévu pour le lendemain matin à l’aube. Comment Wadi eût-il pu trouver le sommeil dans ces conditions ? Et sans sommeil pour rêver comment se raisonne-t-on ? Comment ne pas douter si la raison est fragilisée par la menace d’un cauchemar éveillé ? Il ne tremblait pas, mais de temps en temps un frisson le contraignait à serrer ses genoux l’un contre l’autre et il posait son menton dessus, le soumettant à ses mâchoires au fond desquelles sa petite bite se dressait comme s’il ne désirait pas autre chose. La brise ne sentait pas la marée. Sentait la vase des rives. Vase des montagnes. Boucles de laine. Branchages où des tissus inconnus s’entortillaient. Était-ce bien prudent de traverser la rivière à peine un jour après la crue, alors que tout le monde était au travail de la restauration des lieux ? Il n’y a rien de plus douloureux que de remettre les choses dans l’état où elles étaient avant que le temps s’en mêle. Ben Balada était d’accord sur ce point, mais il n’y voyait pas une raison de s’inquiéter de ce que demain leur réservait. Il décrivait une traversée tranquille, un lent et joyeux éloignement, personne sur le rivage pour saluer et souhaiter ce qu’on souhaite habituellement à celui qui s’en va pour tenter sa chance ailleurs qu’à l’endroit où il est né, a grandi et a respecté les usages. Ou alors on vous maudissait secrètement. On vous souriait par devant et par derrière on vous souhaitait de crever de chagrin ou d’autre chose en relation avec ce que vous avez été pour tout le monde ici. Ouais. Là-bas est un autre jour. Et on ne sait rien de sa nuit. Aussi Wadi frissonnait et ses dents se plantaient dans ses rotules, il voulait se faire mal avant d’en savoir trop sur le mal qu’on se fait quand on quitte les lieux sacrés de son enfance. N’était-il pas un enfant ?

— Bien sûr que tu l’es, dit Ben Balada qui tapotait sa pipe sur l’accoudoir. Mais tu n’es pas fils de roi. Ta mère n’est pas une favorite. Et tu n’as ni frère ni sœur. Et si tu ne m’avais pas, tu serais seul et sans doute mendiant comme Lazare. Tu devrais fermer les yeux et regarder ce qui se passe du côté du sommeil.

— J’ai froid !

— Il n’y a rien de plus beau qu’un palais arabe, tu verras.

— Puisque tu le dis…

Il se coucha. Il replia ses jambes afin de mordre ses rotules. Il ne voulait pas s’endormir sans savoir, mais Ben Balada dormait dans son fauteuil, dehors sous la lune, et il pouvait voir son ombre se découper sur l’eau tranquille et miroitante. Il ne l’avait jamais vu sous cet angle. Il cessa de mordre ses rotules et s’approcha de la fenêtre. Le rideau caressa sa joue. Pourquoi cette rivière ? Noire ou Bidassoa, Seine si c’est possible, ou l’Orénoque, qu’est-ce que je sais des amazones rien ! Et il s’était endormi sur cette question, tandis que Ben Balada, assoupi certes mais pas complètement plongé dans son rêve, surveillait les ondulations de la surface, devinait des ombres sur le rivage opposé, y reconnaissait d’autres voyageurs, ceux qui ne voyagent que de nuit, allez savoir pourquoi ! La barque tanguait, tranquille, et son aviron était dressé comme un mât, l’autre aviron gisant dans le sable tourmenté depuis peu, mais on s’y reconnaîtrait, il n’y avait pas de souci à se faire du côté de cette reconnaissance préalable. Il avait déjà vécu ça. Il n’entendait plus rien venant de la fenêtre de la maison, pas même la respiration de l’enfant qui pourtant respirait mal quand il dormait, d’habitude. Il frémit à l’idée d’une mort qui mettrait fin au voyage avant même de l’entreprendre. Mais l’enfant n’était pas mort, il respirait tranquillement, parce que le rêve lui appartenait enfin. Alors Ben Balada sortit du jardin, évitant les flaques et les cailloux qui avaient roulé jusqu’ici. Il s’éloigna sans perdre de vue le rivage, celui qu’il allait quitter. Il monta vers les grottes. Il n’avait pas de lumière. La Lune le guidait. Le sol était gris, à peine bleuté. Les cailloux scintillaient parfois, comme des étoiles tombées. Et il atteignit le plateau. De là, comme saint Antoine, il pouvait envisager le temps. Il voyait les lointains, leurs montagnes noires à cette heure, les brisures de ciel dans les déchirements de nuages. C’était ça, l’avenir. Il en avait souvent observé les nuits. Ensuite il partait, seul ou en compagnie, il n’oubliait rien ni personne une fois revenu, et il recommençait un jour ou l’autre, si l’occasion se présentait et si cela n’arrivait pas, il attendait et cela finissait par arriver, jusqu’au jour bien sûr où cela n’arriverait plus et alors faudrait-t-il attendre ou bien cela s’achèverait-il avec lui ? Qui peut savoir ce que la mort lui réserve ? Il redescendit.

Assez pensé, se dit-il. Et maintenant, l’aviron étant soumis à l’épreuve de l’eau, il regardait les petits bras de l’enfant à l’œuvre d’un effort bien faible à côté de celui que l’eau exigerait de lui s’il était seul capitaine. Cette joie, cependant, le rasséréna lui-même et il retourna vers la maison pour en clore la porte à double tour, signe que le voisinage interpréta comme l’aveu d’un retour, ce qui faisait jaser à voix basse. Enfin, Ben Balada mit le pied dans la barque où l’enfant sauta de la banquette du rameur à celle du pilote. Il s’empara presque du manche du gouvernail, un aviron bricolé à la hâte pour en faire office. Ben Balada planta un aviron, celui qui était intact, dans le sable et il poussa, peut-être de toutes ses forces car son visage s’empourpra, ce qui était aussi un sujet de joie. La barque, après une réticence outrée, fila tout droit à la perpendiculaire du rivage. On y était presque ! Un cri jaillit du fond des poumons. Deux cris en un seul, reconnurent les plus observateurs. Et les deux avirons cisaillèrent l’eau en parallèle. On entendait ces vagues et elles venaient mourir à nos pieds, nous qui étions muets comme les poissons de cette eau. Il n’y avait plus rien à faire. Ni pour convaincre, ni pour contraindre. Le soleil se levait. L’estuaire reprenait vie. D’autres barques sillonnaient l’eau tranquille, mais elles n’allaient pas franchir la rivière, elles se laissaient porter par la marée descendante et les mouettes avaient surgi de nulle part. Moi, Kateb, je me suis jeté à genoux. J’ai senti qu’on me caressait le dos. La vase sentait le bois pourri et l’haleine des morts. Je voyais la barque s’éloigner et je n’en entendais plus les cisaillements d’eau, ni les cris de joie, ni rien qui me donnât de l’espoir. Qui n’a pas perdu son fils de cette façon ne sait pas ce que j’ai enduré. Et pas de femme pour me consoler d’une manière ou d’une autre. Nous sommes rentrés, chacun dans son chez soi et une heure plus tard, parce qu’il était temps, nous sommes ressortis avec nos outils, nos brouettes, nos enfants bien utiles et nos chiens qui fouillaient cette profondeur avec leur museau préhistorique. Voilà ce que je n’ai pas pu dire au tribunal. Et ce n’est pas fini.

 

 

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