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![]() oOo J’ai aujourd’hui le printemps se lève Les cieux couverts les arbres jamais Car c’est le cauchemar qui succède À la belle saison brève mais brève L’hiver le printemps laisse reverdir Une feuille où écrire mes vers Tristes lugubres comme la chanson Jadis triste ma belle que nous nous Trouvions chantant avec le printemps Rebelle et les fleurs pour mourir
Août les moissons brillent les faucilles Jadis dans les champs les filles nues Avec nous garçons et toujours les Chansons refrains trilles pinsons Ensuite dans le foin avec les épis De blé mur la robe blanche par Dessus tête le pain l’amour comme Un diamant la chaleur berceuse aussi Belle que profonde pour nous humains « Ah les beaux jours sans lendemain ! »
L’air embaumé d’automne les effluves Du moisi fauve à l’inverse infidèle car Nous rêvons encore d’amours menson Gères de rives étranges vers les cieux Comme au printemps du moins il pleut Les fleurs rousses humides ouvrent encore Leur calice au petit soleil d’octobre À l’ombre des rideaux fermés sur le Grand lit de bois où nous restons enlacés Ô amour à nul autre pareil c’était le chant
L’hiver la glace les cœurs se sont enfuis Loin des plus enivrantes liqueurs et Sur l’immense peine vide de nos nous Sans le lilas sans la rose amaurose Tout verse dans l’âme aux sentiers Ténébreux pierreux et durs la mort Accompagne le monde blanc sous La neige infinie le vent la fièvre La flamme au fond du lit revêtu D’amertume jusqu’aux nouveaux baisers
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