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![]() oOo J’ai vu dans tes yeux bruns des paillettes d’or Tes paupières violacés, fard oblige, me les dissimulaient un bref instant Me les rendant encore plus désirables
Je ne puis, avec mes mots, que semer le doute Alors que je ne voudrais que chanter les louanges De tout ce qui est sur cette terre étrange
Qu’à cela ne tienne ! Je vais me taire une bonne fois ! Mais non, c’est impossible Car je suis le geyser !
Tu mêles tes eaux au miennes Dans le fond de la terre Le magma en fusion que nous sommes l’un pour l’autre On ne saurait le fréquenter que par ce biais brûlant Qu’est le geyser que je suis Amon corps défendant
Toi, amie, tu es l’eau et la terre brûlante Tes orages souterrains Ce magnétisme intransigeant Cette foudre intérieure C’est tout toi !
Il m’arrive de planer haut dans le ciel En quête d’orages Mais c’est pure illusion que de s’accrocher aux nuages Dans l’espoir d’y faire souche !
Le grand chêne attend son heure La foudre est si généreuse En lieu et place de toi Ces mots que le temps délavera Détrempée la terre après l’orage
Il rêva d’une parole forte comme un chêne centenaire N’y pendouillait aucun pendu Gibet de fortune
Entends-tu bruisser le chêne ? L’oracle est partout désormais
Jean-Michel Guyot 24 février 2023
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