Les ombres anarchiques des saulaies du songe,
dansent sur le lac naufrageur des tourments
de la veille, entre les draps chauves de la nuit,
qui doucement s’éclaire d’un jour moins nouveau,
que la contrée qui sombre dans ses eaux profondes
et à jamais perdue. Bientôt le bruit des choses
sourd des murs visibles, comme un bruit de gorge
enrouée de la rue. Les boucles d’hyacinthe
sur l’épaule servante et sauvage entrevue
dans la contrée perdue, tissent le désaccord
entre ce qui révèle le réel de vivre
et la vie sans pavois qui recherche à tâtons
des légendes tirées des limbes du hasard,
où toute vérité n’est qu’une intimité.