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Hypocrisies - Égoïsmes *
Alfred Tulipe 94

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 Article publié le 15 octobre 2023.

oOo

Il ne s’agissait pas de mettre le paquet et de rattraper l’individu que, d’une certaine manière, je poursuivais de ma curiosité. Le soleil, en l’absence de tocante, indiquait que l’après-midi était commencé. Le repas attendait dans les fours en position de réchauffage. Quelques-uns devaient tourner en rond en attendant de s’asseoir devant leur assiette. Une lunette d’approche était dirigée vers le bout de l’allée principale par où arriverait notre revenant sur sa bicyclette d’emprunt. Une discrète clochette tinterait pour annoncer l’évènement, réduction d’une volée de bronze qui devait occuper tout l’espace disponible dans le cerveau du comte. Sur un autre chemin, parallèle mais sans exactitude, je pédalais moi aussi, moins sportivement, mais avec un acharnement qui en aurait étonné plus d’un si j’étais en train de me donner en spectacle. Je savais où j’allais et à quel endroit mes freins me positionneraient en attente. Il n’était pas question non plus pour moi de participer à ce déjeuner tardif ou retardé à la fois par esprit de politesse et par désir d’en savoir plus sur les motivations qui expliquaient pleinement ce nouveau séjour de Roger Russel à Surgères.

L’esprit partagé entre la préparation du récit de mon déjeuner chez Lucienne (morceaux de cerf en marinade et patates bouillies dans le même pinard… par exemple) et les mots qu’il conviendrait, avec donc un retard parfaitement explicable, de soumettre à l’intelligence toujours en éveil de ce diable d’homme qui possédait le talent rare, je dois bien le reconnaître, de se projeter sur la scène sans une connaissance au moins acceptable du texte et de ses didascalies, ce qui ne l’empêchait nullement d’y jouer le rôle qu’il s’était donné sans demander leur avis à ses partenaires d’occasion. La chaîne sauta, je poussai, trottinant, les chevilles déjà douloureuses et les mains si moites que je faillis en perdre le guidon à plusieurs reprises. Des carpes surgissaient des profondeurs, lançant des reflets métalliques dans les feuillages où des oiseaux retrouvaient leurs pénates passablement traités par l’hiver encore vivace malgré d’autres signes de printemps. Je crois me souvenir de ça. Le pédalier, rendu fou par l’absence de pignon, martelait mes mollets aux jambes retroussées. La faim me rappelait que j’avais toujours eu tort de préférer l’aguet à la franche gaîté des retrouvailles.

Je connaissais une poterne au lierre habité par des êtres que ma présence ne dérangerait pas. Je m’y fourrais avec le vélo, provoquant un frémissement de feuilles qui n’alerta que des oiseaux et les petits animaux des trous. Une toile d’araignée sur le nez, je pouvais voir la baie vitrée de la salle à manger. Le dos du comte, environné de fumée, surmontait un tabouret dont le vérin rutilait au fil de son hélicoïdale. La table proposait une perspective obscure, mais je reconnaissais les ombres au style du marionnettiste qui les agitait. Roger Russel, en pleine lumière descendant d’un vitrail où saint François nourrissait des papillons, accompagnait son discours de coups de fourchette que la servante esquivait en secouant ses lourdes mamelles de femme du peuple.

Un dispositif sans doute parabolique m’eût été d’une grande utilité, couplant longue focale et amplification sonore. J’avais mis ça dans un de mes romans, mais sans connaissance approfondie du sujet et la sagesse m’avait conseillé une approche physique, comme le voleur qui s’avance nu et enduit de graisse de lion pour réduire les chiens au silence. Le lierre commençait à me démanger. Ça grouillait sous ma chemise. L’araignée profita de ce moment de panique pour explorer ma joue et s’en prendre à mes cils. Un domestique passant dans le cadre de ses fonctions m’eût interrogé du regard sans me poser la question de savoir si j’allais bien. Il est plus facile de percer des trous dans les murs, mais l’opération exige du temps et la préparation qu’il suppose. J’avais été pris de court. Une chose expliquant l’autre. En cas d’avoir à justifier cette pénétration végétale à un endroit aussi peu fait pour observer ce que la distance réduit à une scène banale de réunion familiale. Rien sur la présence du vélo dans la broussaille. Même par accident. En terrain plat, difficile d’invoquer la vitesse, pas avec ces jambes dont le pédalage a épuisé les ressources, peu faites qu’elles sont pour la locomotion par intermédiaire mécanique sans assistance motorisée. Avais-je les moyens d’un pareil équipement ? L’idée du voleur nu et enduit de graisse de lion était beaucoup plus pertinente. À condition d’agir la nuit. Mais dans ce cas, qui ne dort pas ? Et de quel chien est-il question ? Celui que le valet de pied du comte traînait à ses basques ne m’avait-il pas accordé son amitié et celle-ci ne revêtait-elle pas le caractère définitif des actes authentiques ? Justement le voici !

Oh ! Ressources prévisibles de la Comédie ! Le lecteur ne voit que lui dans ce miroir et s’il ne s’y voit pas, il s’invente un autre auteur. Chienchien pas aboyer et foutre le camp voir si lion à l’affût parmi les statues de marbre qui servent de guides immobiles à la connaissance du Mythe. Des abeilles écartaient des pétales. Le silence n’existe donc pas tant qu’on se tient ici… Mais qui a les moyens d’aller mourir plus loin que Cassini ? Signaux comme calvaires. La Comédie comme dernier acte avant liquidation. Je ne veux pas mourir dans un château, ô Papa ! …etc.

Ce n’est pas dans un buisson de lierre que je compose le mieux. Il fallait que je me sorte de là avant d’avoir à répondre au salut ou à la stupeur du passant par définition attaché à ces lieux d’une manière ou d’une autre.

« De l’aide, je suppose… ? »

J’en avais besoin, mais pas au point de souhaiter qu’on s’y colle. Un visage inconnu et des bras que le soleil avait à peine colorés. Roger Russel n’était pas venu seul. Pourtant, je n’avais rien remarqué d’humain sur le porte-bagages de son vélo. Il la transportait dans sa valise. Elle rit, arrachant une feuille à ma joue sans voir que l’araignée s’y accrochait.

« Ce sera plus difficile pour le vélo, dit-elle. Pensiez-vous traverser ce feuillage sans dommages… ? La poterne est murée depuis longtemps. Jamais personne n’a songé à passer par là… Pour aller où d’ailleurs… ?

— Vous allez rire…

— Vous êtes blessé… Vous avez besoin de soins. Laissons le vélo. Il n’est plus en état, je crois. Appuyez-vous sur mon épaule…

— Vous ne riez pas ?

— Je me demande comment cela a-t-il pu vous arriver… ? Jamais personne n’a raté… mais il n’y a pas de virage… ! Vous expliquerez ça plus tard… Rentrons ! »

Mon propre rire était plus proche du gloussement que du ricanement. En parlant de ricanement, Roger Russel arrivait, éventant son visage avec son chapeau de toile. Il venait de jeter un cigare à peine fumé dans les rosiers d’une plate-bande. Elle rit enfin. Il avait ce pouvoir. Mais qui était-elle ?

« Je vois que vous avez fait connaissance, dit Roger Russel qui nous contraignit à nous arrêter pour observer les dégâts. Est-ce une bicyclette que je vois là ?

— Je n’ai absolument pas eu l’intention de passer par la poterne !

— Pour aller où ? répéta-t-elle.

— En tout cas, vous êtes bien amoché, constata-t-il en appuyant sur les points douloureux de mon visage. Vous auriez pu vous faire beaucoup plus mal… Nous ne vous attendions plus…

— Mais j’ai prévenu que j’allais déjeuner chez Lucienne… !

— Et pourtant c’est ici qu’on vous retrouve… dit-elle avec une nuance d’inquiétude.

Tarr and Fether… murmura-t-il comme si je n’étais pas en mesure d’entendre. Votre part est-elle encore chaude ? je ne saurais le dire…

— Les présentations… heu… toutefois… balbutiai-je.

— Mais je croyais…

— J’allais à la rivière quand je suis tombée dessus… dit-elle.

— Dessus quoi… ?

— Le vélo d’abord… Ses rayons… Avec le soleil… Puis cette ridicule chemise entortillée dans le lierre… ce visage oh !

— Je vous ai effrayée ah ! Loin de moi…

— (lui) Vous deviez foncer comme un fou, à mon avis… et tout droit, car il n’y a pas de courbe pour expliquer la trajectoire… Vous n’avez pas eu le temps de vous casser la gueule et de déjeuner chez Lucienne, à mon avis…

— (elle) Hâtons-nous avant que l’infection… Chassez vous-même cette araignée, Alfred !

— Vous… Vous me connaissez… ? Mais je n’ai pas le plaisir de…

— Vous y penserez plus tard. Servez-vous de votre mouchoir ! Prenez le mien… Roger ! Cette araignée ! Faites quelque chose !

— Sans mouchoir ? Je ne sais pas si… Oups ! On dirait qu’il tourne de l’œil… Alfred ! Revenez parmi nous ! (mouchoir eau de Cologne pituite) Nous ne serons pas assez de deux…

— Roger, allons… ! Chacun une épaule… Là… Plus d’araignée… Des sortes de petits scarabées… Allez-y du doigt. Je suis sûre que ça ne pique pas…

— Qu’est-ce que vous en savez ! Vous ne savez même pas de quoi il s’agit… Pas forcément des insectes…

— Comptez les pattes…

— Mon lorgnon ! Il a perdu une chaussure… Maudites espadrilles ! Ça ne tient pas au pied… Oublions le vélo… Voilà la domesticité…

— Monsieur s’est blessé… ? Mais comment diable… ?

— Qui vous autorise donc à invoquer ce… ? Occupez-vous plutôt du vélo ! Et n’en usez pas : les freins ont lâché…

— Les freins… ? Ça m’étonne…

— Et bien ne vous étonnez pas et faites ce que je vous dis… Allons le bichonner à l’alcool, ma chère ! »

Quelque chose comme ça. Vous aurez superposé vos impressions à ce dialogue approximatif pour vous faire une idée de la situation dans laquelle je m’étais fourré suite à une préparation trop brouillonne pour n’être pas hors de propos. Je marchais encore, n’ayant subi aucun choc, mais on s’inquiétait autour de moi et elle me tâtait aux entournures, surveillant mes réactions faciales, car j’avais perdu ma voix en chemin. Le comte s’exaspérait au téléphone. Son cigare répandait une puanteur de salive dyspeptique et de pinard en phase de fermentation secondaire.

« Comment diable s’y est-il pris… ?

— Ah ! Vous aussi ! Laissez-le donc s’occuper du monde qui va mal et allez chercher de quoi tamponner ces plaies !

— Mais ce ne sont que des égratignures… Pas même de quoi…

— Et le tétanos ? Ma grand-mère en est morte. En vacances. Un mois d’août comme les autres. Quelques noyés. Des comas éthyliques. Un meurtre au couteau. Une bavure policière. Et je ne sais quoi encore… Mais un rosier s’en est mêlé. Le nez dessus. Puis la pulpe de l’index. Et trois jours plus tard, elle agonisait !

— Vous exagérez !

— Le lierre n’a pas d’épines…

— Comment expliquez-vous ces égratignures… ?

— Des branches cassées… Le choc a dû être violent… Il était complètement enfoui dans le feuillage ! Avec la bicyclette tout entière ! J’ai cru qu’il était mort…

— Il ne bougeait pas… ?

— Pas un cil… J’ai cru me trouver mal…

— Vous n’avez pas l’habitude… Pourtant, vous maniez le tampon de coton avec une dextérité qui en principe n’appartient qu’à l’infirmière… Je m’y connais...

— Vous avez beaucoup fréquenté l’hôpital, n’est-ce pas… ?

— À qui posez-vous la question… ?

— Il ouvre la bouche :

Nous n’avons pas été pré

— Que dit-il… ?

— « Nous ne sommes pas prêts… » Petit délire d’origine infectieuse… Il se voit au seuil de la Mort…

— Il dit « nous »…

— « Je suis vivant et vous êtes morts… »

— Ne plaisantez pas avec ces choses… Le moment n’est pas…

— Des choses ? Je m’étonne que vous réduisiez le Monde à ces choses… Réfléchissez un peu…

— C’est de l’alcool ?

— Dénaturé. Pas facile d’en trouver qui ne le soit pas. Nous passions en fraude des flacons d’anéthol… On s’en sert dans la confection des vernis…

— Et ça se boit… ? Pas étonnant que Ricard ait obtenu du Gouvernement…

— Pas de cette lavasse dans ces murs, les amis ! Bonne pour la populace…

— Je croyais que nous en avions fini avec cette discussion… Je suis d’origine moins choisie que vous… Et pourtant…

— Il a dit : « Mon Dieu ! »

— Pour des égratignures… ? Un peu exagéré, non, Alfred ? Revenez à vous, nom de… Qu’on en finisse !

— Son assiette est refroidie, monsieur… Dois-je la réchauffer ? Il semble que l’état de monsieur Alfred empire… Je n’y connais rien bien sûr…

— Donnez-la à votre chien…

— Monsieur est trop généreux…

— La prochaine fois, posez votre question franchement. Sans tourner autour… Hélène !

— Oui, papa… ? Inutile de crier… Il sait que je suis là… Il me regardait comme si… Arrrrh ! Comme si…

— Comme s’il voyait une inconnue… Diagnostic déjà posé en amont… Il y a des années…

— Cette chute cycliste ne va rien arranger, si vous voulez mon avis… Vous avez appelé une ambulance… ?

— Pas disponible pour si peu… Même sans l’excuse d’une crue… A-t-il avalé quelque chose… ?

— Avalé… ?

— Je ne sais pas, moi ! C’est la pompière qui pose la question… Ensuite, elle a raccroché à cause d’un accident de la route…

— Elle était au volant… ?

— Si j’ai bien compris… Alfred !

— (Oui… ?)

— Vous n’avez rien. Pas avalé quoi que ce soit. Des égratignures. Vos os se portent bien. Roger Russel vient d’arriver. Il était si heureux de vous revoir. Il a amené quelqu’un avec lui… Vous allez tomber sous le charme…

— (Mais c’est déjà fait…)

— Avalez cette potion et tirez une bouffée… Ça va mieux ? Tout le monde est parti… Le peloton passe à trois heures pétantes. Ils ne veulent pas rater ça. Ils ont filé sans demander leur reste. Nous sommes seuls vous et moi.

— (Qui est-elle ? Je la connais… ?)

— Vous êtes mon meilleur ami, Alfred. J’aime bien Roger, mais pas à ce point. Il fera un bon mari. Ce nabot de Quentin n’a qu’à aller se faire voir dans son cirque ! Il n’y arrivera jamais. Ils en feront un factotum. Et encore… La Chiquita ne le mènera pas longtemps par le bout du nez… Ah ! mais pourquoi on fait des enfants ? Pedro Phile sait pourquoi il les emprunte aux autres sans avoir à y mettre du sien. Qu’est-ce que je suis malheureux, mon vieux !

— (Il m’arrive souvent de rencontrer le bonheur… puis il lui arrive un malheur. Et je perds au jeu. Je ne voudrais pas que ça se reproduise, mais je crains le pire… Je crois que je vais me cacher pendant le séjour de Roger et de celle qui l’accompagne…)

— J’ai l’impression que la voix vous revient, Alfred… Ce ne fut qu’un choc. Vous vous en remettez plus vite que prévu…

— (Mais qui donc prévoit, mon ami… ?)

— J’espère qu’il n’a pas de projet avec cette femme… Pauvre Hélène si c’est le cas… !

— (C’est donc bien une femme ! Je m’en réjouis… Mais avec la chance que j’ai…)

— Il n’en avait pas parlé. Mais lui avais-je posé la question ? Pourquoi la lui aurais-je posée ?

— (Il était seul sur le vélo… Comment expliquez-vous ça… ?)

— Non mais quelle beauté ! On ne voit ça qu’au cinéma… et dans les magazines photoshopés… Je l’ai regardée d’aussi près que j’ai pu… Pas un défaut. Du moins pas sur ce que le vêtement ne couvre pas. Roger en sait peut-être plus, mais il a dit le contraire. Ou je n’ai pas compris un traître mot de son discours aux animaux que nous sommes quand nous nous plaçons en position d’attente. Pas l’attente du guetteur. Celle de la proie. Je suis sûr que vous me comprenez, Alfred…

— (Moi aussi j’ai peur de lui. Et s’il ne tenait qu’à moi de… Ahhhgh !)

— Vous cicatrisez vite ! Il faut dire que la peau est à peine effleurée. Elle a parlé de peau de bébé… Vous imaginez ça… ? Alfred a la peau d’un bébé. Il a conservé sa peau de bébé. Qui peut en dire autant, vieilleries que nous sommes ! Nous sommes plus convaincus de mourir que de l’existence de Dieu ! Je ne dis pas ça parce que vous avez failli mourir avant nous… Vous vous en êtes sorti, c’est l’essentiel. Sans votre amitié, je…

— (Mais de quoi parle-t-il ? De quel mort-né… ?)

— Vous publierez un jour. J’en suis sûr. Avant ma mort. Merci de vous occuper de ce que Julien nous laisse… Ces choses dont personne n’a jamais voulu… Hélène est folle. Qu’est-ce qu’elle complote ? Vous, Alfred. Et Roger qui dispose désormais d’un espace peut-être mieux organisé que le vôtre. Nous ne saurons peut-être jamais…

— (Vous oubliez cette… inconnue… Secrétaire ? Roger vous a-t-il parlé d’un secrétariat dont Hélène ne serait pas la ministre en titre ? Vous avez donc perdu la maîtrise du destin des Surgères à ce point, ô mon ami ! En quoi puis-je vous être… ?)

— Ces saletés de merles se nourriront de mes houx comme chaque année avant Noël ! Un houx sans le rouge de ses baies ! Et je n’agis pas… Je laisse pisser… Je n’attends plus rien… Passer le temps le plus agréablement possible. Fuir les problèmes que les autres déposent sur mes tapis comme si la domesticité contemporaine n’avait pas obtenu le privilège de ne s’occuper que de sa propre merde. Avoir un ami et l’entretenir comme une vieille bagnole qui peut tourner sur trois pattes alors que la technologie interpose des algorithmes interdisant le bricolage non catalogué par les distributeurs. Je vous en demande trop peut-être, Alfred… ?

— (Je les entends ! Le champion local a vaincu… si j’en juge par les klaxons… Rien ne change… Tout s’hérite… Il faut recommencer ce qu’on n’a pas commencé soi-même. Pire : je ne suis qu’un romancier. Je n’ai pas la clé. Je n’entre pas. Je suis comme le loir tombé du toit et qui gratte au carreau comme si j’étais son ami alors qu’il couche dans les pages rongées de mes livres. Je tue pour exister avec mes livres. Les miens et ceux qui m’ont construit parce que je les ai lus et relus. J’écris pour être relu, dit Gide. Vous comprenez pourquoi je ne publie pas ?)

— Ils arrivent ! Notre champion a gagné… Je reconnais le maillot… Elle est plus joyeuse que les autres… Vous êtes sûr de ne pas la reconnaître ? Arrrk ! Pas le temps d’y penser ! Ils ne nous laissent jamais ce temps, pas vrai, Alfred ? »

 

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