Souvenir de la nuit des bras et jambes, seins
des jours aréolés d’instants où revenu
durcir les mamelons de la journée, le songe
insomnieux revient faire le lit du temps
ensué de sa persistance à dénuder
le buste des journées, un parfum de touffeur
se mêle à celle ombreuse de la vue des choses
qui touchent la terre humide des marais
et des socs amoureux des glèbes de labours
d’où jaillit le fond noir des joies démesurées
d’incohérences pures venues d’un chaos
de raisons sans raisons, que ce creusement d’aubes
et ce balbutiement colérique de jouir
du corps à corps et de sa persistance dans
une mémoire à qui on ôte un vêtement
pour dénuder encore l’âpre saison de vivre.