Poussière danse en silence

Dans le grenier

Divine petite lucarne

En révèle toute la présence

Dans le grenier de mon enfance

Danse la poularde aigrie

Mais pourquoi si haut,

Volatile malingre et servile ?

La mandoline a (?)

Trois cordes cassées

Est-ce donc là encore une mandoline ?

Les mains de l’enfant ne s’embarrassent pas d’un telle question

Calent la mandoline jolie entre ses cuisses

Egrène de ces sons aigrelets qu’aucun solfège ne reconnaît

Frotte la corde survivante désaccordée

Et las bien vite l’enfant qui ne sait pas encore

Qu’aux sons purs il préfère les mots

Qu’il rêva plus tard de rendre à leur rythmique assurance

Et tout y passe, queue et tête, désormais

Acéphale splendeur !

Jean-Michel Guyot

19 février 2024