Près de 300 pages dont le tiers consacré à un Dossier Lionel Bourg. Une œuvre. Une vie aussi, faut bien. Tenez :

« On oublie trop fréquemment à quel point la paupérisation du langage va de pair avec l’indigence socio-économique.

C’est une douleur.

Je l’ai vécue de façon physique, organique, ressentant la faillite grammaticale qui m’affectait et l’étroitesse de mon vocabulaire avec l’insupportable acuité d’une amputation. Du coup, il me fallut me réapproprier ce dont le sort m’avait exclu, reconquérir un domaine pour lequel ni mes parents ni moi n’avions été taillés, » dit Lionel Bourg.

Ça doit commencer là. Sans doute. On ne lira pas ce dossier sans quelques pincements au cœur. Ce qui incitera peut-être quelques-uns à arracher maints feuillets aux catalogues de Fata Morgana, de Cadex, et bien d’autres maisons qui ont aidé Lionel Bourg à creuser son sillon à la fois dans le temps, qui est à tout le monde, et dans l’espace qui se rétrécit toujours un peu quand on y pense. Surtout en sa compagnie. De la poésie. Mais pas seulement. Un engagement clair.

PC