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Choix de poèmes (Patrick Cintas)
À Paris, en 1978...
[E-mail] Article publié le 28 avril 2024. oOo À Paris, en 1978, je portais la barbe Des Maures. Nous n’avons pas balayé Notre seuil avec ces poils de conquérant Mystique. Nous l’avons aussi hérité. La barbe sentait bon comme les épaules Des femmes légèrement vêtues. Les tableaux Marquaient des endroits précis du voyage Mais rien sur le temps passé à parfaire L’outil de travail, temps de l’adolescence Si on en juge par les premières toiles Si définitives. Qu’en est-il de l’enfant Que je fus au regard de ces autres aujourd’hui Disparus ? Que possédais-je d’aussi vivace Qu’un souvenir de transes ? Quelle Ode Coula de source ? Je pensais à l’enfant Qui s’arrêtait inexplicablement pour attendre Ce que personne ne voyait venir. L’enfant Ne devient pas bachelier. L’enfant s’arrête Quelquefois et ce sont les autres qui agissent À sa place. Sommes-nous l’enfant que nous avons Été ou bien ce que les autres ont fait de nous ?
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