Fouad El Etr, "L’escalier de la rue de Seine", L’Atlier Contemporain, Strasbourg, 2024, 278 p., 25 €.

Sam Szafran n’a cessé de hanter Fouad El Etr qui lui survécut. Mais les deux par leur amitié se sont réciproquement inspirés. Tout reprend dans cet ouvrage où se retrouvent parfois diverses escapades (Lettres, réflexions sur l’art, poèmes, etc.) L’auteur grave des scènes premières d’’amitié et de sa suite passé le temps de l’insouciance et de l’innocence.

Fouad El Etr devient son propre narrateur et il illustre le voyage initiatique pour les deux amis. Animistes mais pas que de tels créateurs sont devenus par leur propre quête des jardinier du silence et des désirs inavoués.

Traducteur, poète et écrivain l’auteur n’a cessé et ne cesse de retourner le ter-reau des phrases et de miner des mots inanimés. Deux vies resurgissent dans la confrontation de ce qui fut en des temps différents. Ceux de la vie pleine et ceux de la mort. Cette opposition ravive l’essentiel aux yeux d’un tel créateur. D’où ce récit de recouvrance, le chant parfois déchiré, déchirant mais parfois jubilatoire là où des images font échos et résurgences aux mots en un tel ouvrage.

Jean-Paul Gavard-Perret