Marc Delouze, Alexis Pelletier Mlash, Vincent Rougier « De guerre lasse »,, V éditions, coll Ficelle et Plis urgents, novembre 2014, non paginé, 13 €.
Ici tout le chagrin du peuple, entre chez trois poétes exaspérés. Pas de pitié pour les croissants de la reine et don imperator. Jamais peut-être n’est aussi proche d’un tableau de la France et de ses exaspérés qui jusque là se contentent en os à ronger les pitres insoumis jappeurs en assemblée.
Ces écrivains, chacun de leur côté, créent des textes fascinants, aussi rythmé que méditatif endiablé en diverses tonalité et pamphlets. « Aux larmes pitoyens le leurre est arrivé » s’écrie Rougier. Et sa verve crée identification ou transfert là où le pays est en souffrance. « Mère quéquette » - pour reprendre Prigent via cet auteur - est une farce.
Ce triumvirat perfore effets de surface et idéologies molles. L’ensemble créé par recomposition un cri de liberté face à la désorganisation tacite d’une s société et déliquescence. Dans une énigme d’un jeu de vie et de mort, de pouvoir et de faiblesse, ces tris agencements rappelle la conscience : au roi de se dépouille de sa royauté quand elle touche une forme de néant au milieu pourtant d’une soupe de mépris. A nous d’espérer par de tels coups de semonce une réaction face aux commodités des con-verseurs politiques ici ou ailleurs.