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Le temps glisse, comme une vague qui caresse le sable, puis l’emporte, doucement, sans laisser de trace. Il est là, dans le chant léger des marées, dans l’écume qui danse et disparaît.
Une jeune femme marche au bord du rivage. Ses pas s’impriment dans l’humide, fragiles, déjà effacés par l’eau mouvante. Elle sourit, mais son regard fixe l’horizon, cet ailleurs que le temps dérobe. Dans ses bras, un chat s’étire, indifférent à l’éphémère, ses yeux dorés comme un éclat du soleil mourant.
Le sablier laisse filer des perles d’eau, des éclats limpides suspendus à l’instant. Chaque vague porte un reflet doré, un souffle d’éclat qui se dissout doucement. Le vent caresse ses cheveux comme une promesse, et la lumière, si tendre, embrasse ses pas éphémères.
Le chat, paisible, contemple la mer. Dans ses yeux d’or, le temps se repose, comme un rayon figé dans l’onde. Il ronronne, et dans ce murmure tranquille, le monde paraît soudain immobile, doux et infini à la fois.
Les heures flottent sur la crête des flots, transparentes comme des voiles de lumière. Elles ne volent rien, elles offrent un instant à chaque instant, un éclat, un souffle, un scintillement. Et la jeune femme, belle comme un matin clair, avance sans crainte, baignée dans cette douceur fragile.
Ô Temps, toi qui graves des sillons dans le sable, des ombres dans l’écume, tu passes aussi dans ce regard félin, dans le souffle tiède d’un chat endormi, dans la main douce qui le caresse. Mais tu n’effaces rien, pas vraiment. Tu caches, tu emportes, et pourtant, chaque vague murmure ton retour.
Alors viens, emporte cette mer, ses cris et ses silences, emporte cette jeune femme, ses rires et ses ombres, mais laisse au moins, dans les yeux de son chat, l’éternité d’un instant.
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Lecture expérimentale. https://youtu.be/nfPYbcg3lRo?si=AuVeCOTLsnCn5hKk