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L'or fauve des crépuscules lointains
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 Article publié le 19 janvier 2025.

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Où tout semble suspendu,

Là-bas, au bord d’une mer sidérale,

Sous la lune éclatée en marbre bleu,

Mes pieds nus caressent le sable des galaxies.

 

Paname —

Toi, le chat des forêts invisibles,

Ton pelage est fait de terre et de cendre,

De l’or fauve des crépuscules lointains,

Et sur ton dos s’étirent des rayures d’ombre,

Comme les nervures d’un arbre ancien,

Tracées par le temps et les secrets des nuits.

 

 

Nous marchons sur la grève des mondes oubliés,

Là où la mer n’est qu’un souffle de lumière

Et les vagues s’écrasent en silence

Contre des rivages de poussière d’étoiles.

 

Ô Lune !

 

Ronde et pâle comme un visage qui veille,

Tu es le miroir de toutes mes absences.

Je t’ai suivie, nuit après nuit,

Jusqu’à ce rivage immatériel

Où les morts s’assoient pour rêver encore.

 

Paname, mon compagnon d’ombre et de lumière,

Glisse entre les dimensions,

Son regard transperce la chair du temps.

Il sait.

Il sait tout des promesses murmurées à l’aube,

Des serments d’errance

Et des amours qui ne meurent jamais vraiment.

 

Je suis celle qui danse avec la Lune,

 

Celle qui parle aux esprits des marées.

Chaque nuit, je tisse ma robe de vent

Et je laisse le ciel m’habiller de constellations.

Le sable brûle sous mes pas —

Mais qu’importe, puisque le monde est en cendres ?

 

Le chat se retourne et me regarde.

Il me demande :

“Es-tu prête ?”

 

Prête à plonger dans le rêve,

Prête à oublier la douleur des jours d’avant,

Prête à marcher vers l’inconnu,

Là où les océans se brisent contre le ciel.

 

Je hoche la tête.

La mer devient un fleuve cosmique,

Et la lune explose en milliers de fragments

Comme un miroir brisé par les dieux.

 

Nous avançons,

Lui et moi,

Dans cet entre-deux où tout s’efface.

Le temps n’a plus de griffes,

Et le silence est doux.

 

Paname ronronne dans l’éther.

La nuit me parle —

Ou est-ce moi qui parle à la nuit ?

 

Je suis la fille des rêves suspendus.

 

Je suis l’amante des mondes perdus.

Et sous chaque lune éclatée,

Je cherche encore ton visage —

Toi, mon autre, mon éternel.

Là-bas, derrière le voile des étoiles,

Je sais que tu m’attends.

 

Et la mer cosmique nous emporte.

 

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