« On est heureux ou on l’est pas.
Ya pas d’juste milieu.
Sinon faut croire
Qu’on est verni
D’une façon ou d’une autre ! »
Depuis qu’il a vu la mort
De près,
Mon voisin philosophe.
Il relit Platon.
Il piétine Aristote,
Les latins,
Les pères de l’Église,
Les humanistes,
Revient au doute
Anachronique.
Quelle histoire !
« On est quelqu’un ou pas grand-chose.
Mais à qui de le dire ?
Les salauds sont médaillés.
Les charlatans bien torchés.
Les morts renouvelés.
Les enfants reconstruits.
Non mais qu’est-ce qu’ils m’ont fait ? »
Il relit les journaux.
Un par un les journaux.
À droite, à gauche et au milieu.
Des journaux plein la tête.
Des photos, des discours.
Des promesses de sang
Et d’autres de loisir.
C’est par-dessus la haie
Qui nous sépare
Qu’on échange
Nos impressions
En attendant
De disparaître
Sans laisser de traces.
« Voilà comment, voilà comment
On devient poète et humaniste !
L’un ne va pas sans l’autre.
Et on perd la santé
Le jour où ça rime plus ! »
Il y a longtemps
Que ça ne rime plus.
Les lions sont couchés.
On ne les chasse plus.
On redit le bonheur,
La grandeur des uns
Et du mal des autres
Qui ne méritent pas mieux
De notre dignité.
« Écrivons pour répandre l’amour !
Il faut sauver le monde !
Nous sommes des Jésus.
Courons plus vite que la croix !
Et ne mélangeons pas
Les olives avec les pommes ! »
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