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3 - La mort d’Ulysse
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Article publié le 24 juin 2005. oOo Nuit. La chambre d’un hôtel moyen, éclairée par la lune et par une chandelle. Au fond, une fenêtre : on aperçoit les toits de la ville et les collines environnantes. Côté jardin, oblique et dosseret vers la scène, le lit ; un tapis au milieu ; un fauteuil confortable côté cour, tourné comme le lit vers l’intérieur, dos oblique au public ; ces deux lignes de force désignent le centre de la chambre, seul point où les personnages se croisent. Una est couchée sur le lit ; Monos se dirige vers la fenêtre. UNA - Que faites-vous ? MONOS - Chaque fois que j’ouvre une fenêtre sur Brindisi... UNA - ...vous pensez à Virgile et... MONOS - Je m’en veux de relire sa mort sans pouvoir en faire autant. UNA - Vous êtes jaloux ? MONOS - En un sens, qu’il faudrait préciser. Mais qu’y puis-je ? Il y aura toujours ce que j’écris et ce que j’ai voulu écrire. UNA - Nous nous éloignons de notre sujet. MONOS - J’aime votre obstination, ma mie. UNA - Mon pain ! Venez vous recoucher. Laissez la fenêtre ouverte. Oh ! non, pas pour l’air de la ville qui est saturé de fragilités mentales. Pour les rideaux, que j’aime voir bouger. MONOS - Vous parlez si bien de nos ambiances ! UNA - Mais nous ne parlons plus de notre sujet... MONOS - ...depuis que cette migraine... UNA - ...vous en empêche.
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