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Santiago Montobbio - Le Théologien dissident - par Nadine Dormoy
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 Article publié le 21 septembre 2011.

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Santiago MONTOBBIO : Le Théologien dissident, traduit de l’espagnol (Espagne) par Jean-Luc Breton, Atelier La Feugraie, 14770 Saint-Pierre-La-Vieille, 2008.

 

 

Santiago Montobbio est un poète catalan né à Barcelone en 1966. Son recueil, Hospital de Inocentes fut publié à Madrid en 1989, mais les premiers poèmes qui y figurent datent de 1985, le poète n’avait pas vingt ans. Oeuvre précoce mais d’emblée d’une grande maturité, elle a été suivie en 1996 de Manifiesto Inicial del humanista. Ces deux titres parlent d’eux-mêmes : les innocents –hommes ou poèmes- ont besoin d’un refuge, d’un lieu où se soigner des maux de la vie, et par ailleurs l’humaniste se manifeste avec force pour trascender sa solitude, pour en tirer l’essence même de son inspiration. Le volume publié en français dans une traduction très fine de Jean-Luc Breton, comprend des pièces tirées de ces deux ouvrages, auxquels s’ajoutent des morceaux choisis d’autres publications, dont le Théologien dissident, qui s’interroge sur Dieu, l’homme et la terre, mais sourtout sur la mort, omniprésente dans l’oeuvre. A partir d’images simples, empruntées au quotidien et à la nature, le tragique de la vie s’y exprime parfois avec vigueur, parfois avec résignation, dans un style clair et direct, à la fois lyrique et réaliste, qu’il serait vain de chercher à temperer, tant la sincerité de l’âme blessée est ici éclatante. “Non seulement les choses ne sont pas comme elles sont ni même comme elles semblent être ; les choses, en général, sont comme ells nous font mal”. La beauté poétique vient d’une imagination luxuriante, d’images pleines de contrastes, d’un rythme dans lequel on se sent emporté comme dans un flot puissant. Ont peut dire qu’il s’agit là de poésie à l’état pur tant l’affectivité, la sensibilité vibrant dans chaque phrase, même s’il y a peu de lumière dans ce paysage sombre : l’amour est perdu, Dieu est absent, l’homme se sent coupable de ne pas être hereux… Reste le poète, seul et souffrant, dont la voix, semblable à celle de Job, persévérante, captivante, proclame avec une obstination passionnée son exigence de vie.

 

Nadine Dormoy

 

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