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Écos des tatanes (Patrick Cintas)
Les vapeurs de la Justice de France
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Pour mettre un terme à ces comportements déloyaux, l’entreprise doit établir la preuve de trois éléments : la faute, le préjudice et le lien de causalité entre la faute et le préjudice. Le tribunal de Commerce de Toulouse, d’origine franque et non point romane, précisons-le, vient de frapper un grand coup sur les vendeurs de sucettes et, par voie de conséquence, sur toute l’industrie de la sucette. Pour pallier toute interprétation satirique de cette décision magistrale, car on est ici, qu’on le veuille ou non, au pays du sirventés, les magistrats ont précisé que leur décision ne concernait en aucun cas la pratique de la sucette, qui relève d’une autre juridiction et pour laquelle le tribunal de Commerce se déclare impuissant. Cette décision profite aux buralistes, trafiquants de drogue agréés par l’Etat, qui vont pouvoir vendre leur produit toxique aux enfants de la patrie dont le jour de gloire est arrivé. Quant aux consommateurs de sucettes, ils sont prévenus qu’en cas de constatation par le service national des douanes d’une augmentation du trafic de sucettes sur la voie publique et dans des locaux clandestins, la répression sera renforcée jusqu’à ce que cesse le trouble causé à la fois à l’ordre public, qui relève de l’autorité seule de l’État, et à la corporation distinguée des buralistes qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celle des magistrats, des clercs de lune et autres privilèges fondateurs du système constitutionnel français. Cela dit sans incitation à la violence. * Soulignons d’emblée qu’aucun lien de complicité entre cette justice et les intérêts de l’État (le tabac) n’a été relevé... La procédure de distribution de la Légion d’honneur n’est donc pas entachée. |
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