Vague à vague, les amants.
Vague après vague, goûter l’ampleur.
De leurs pleurs goûter le sel dans la vague amie qui déferle sur ma pensée.
Dans ma pensée sentir la poussée, une vibration criarde d’abord puis de plus en plus modulée, allègre et douce à en mourir.
Danser avec les étoiles.
Chavirer alors dans le bleu d’une nuit qui récuse l’unique, d’une nuit qui veut et veut encore et toujours les spasmes du jour, les ondulations de la lune sur le lac endormi, les ravages du sel sur la coque du navire, tout, tout de la vie qui mord la mort, l’aspire, la recrache, la malaxe et la triture pour en faire cet élixir de jouvence appelé à nous survivre.
Jean-Michel Guyot
10 mars 2014