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Article publié le 11 mai 2014. oOo à Jacques Déniel Avons-nous ce matin d’être mortels en somme. La langue se remue dans son bocal. Se débat dans son bouillon. Cherche ses mots en les massant de sa nageoire dorsale. Avons-nous assez d’être ce matin en somme et de rouges parois en soi pour de la joie. La langue prend la mouche et donc gobe la mouche. Un bourdon fait le gué partout s’accroche aux murs et aux rideaux. Quelqu’un le prend pour un dragon en se levant. Chevauche son dragon s’il a la chance d’en posséder d’être un dragon. Je possède un dragon et je crache un feu pâle et cependant ardent. Ecrit avec ses griffes qui est un dragon. Avons-nous ce matin d’être en somme bien sûr est une incorrection est mal dit mais écrit. Est la tête qui cherche la queue du dragon cherche et prétend penser se servant de l’image. Et déjà le dragon l’amène à une histoire de feuille et de sang. La mouche d’une cible. Son endroit mortel et le sang du dragon qui le rend immortel tant qu’il cherche ses mots. Tant qu’il cherche la cible et a trouvé la feuille où parler de Siegfried dans le film de Fritz Lang. Fritz Lang et son dragon dans les Nibelungen. Il écrit sur la feuille où la lance a percé en rêve sur l’écran. Est le dragon Siegfried et la mouche la feuille où il vise à percer l’art de ce noir et blanc. En somme par hasard. Et c’est pour qui écrit l’actualité du jour : le souvenir d’un film à cause d’une mouche et son bourdon filmé le son en noir et blanc. Et cherche sous la feuille chue l’endroit dicible. Un gros et grand serpent avec des griffes et des ailes est la plus fidèle description du dragon. Il peut être noir (comme une mouche). J.L. Borges (Manuel de zoologie fantastique) |
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