Ah ! ces enfants qui veulent savoir
et qui oublient ce que je sais
quand ils s’égaillent dans la cour
où nous attendons l’heure
Je les vois se chamailler
pour des riens qui sont tout
Souvenons-nous de cette enfance
elle nous a aussi appartenu
Dans la rue les passants
semblent guetter nos échecs
Même les oiseaux sont jaloux
de nous entendre chanter mieux qu’eux
Ce soir je rentrerai dans ma maison
et je penserai à toi pour que tu existes
comme seules savent exister
celles qui comprennent la poésie
Dans la cour les tilleuls fleurissent
et dans cette ombre je me repais
Buvons ensemble ô mes enfants
à la source de toutes les saisons