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Améthyste
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 Article publié le 21 septembre 2014.

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Des gorges chaudes
Des sources chaudes pleines de ressources,
Et bouillonnantes ?

C’est à voir
Vues de près, il n’y paraît rien
Le proche n’est que dans le lointain qui danse
Ta bouche avide de mots en sait quelque chose
Vapeurs et brumes,
Frisson matinal dans le bois levé
Femme droite, toujours droite,
Ame des arbres
Courbée parfois pour l’amour des roches
Caresse la rude écorce des plaines
Griffe l’aube décharnée que tu relances dans un élan
Trouve la faille charnelle des mousses
L’efflorescence
Se jette à cœur perdu dans l’absence de quête
Ne voit, ne veut voir que le bonheur d’un présent
Toutes images bienvenues
Pourvu qu’elles fleurissent en beauté dans les yeux de la forêt bondissante

Des gorges chaudes
Des sources chaudes pleines de ressources,
Et bouillonnantes ?

Jaunes soufre, libres, traversées par le frisson des eaux,
Sulfureuses sources cathartiques
Par où bouillonnent les fins entrevues,
Les malaises que tu caresses à rebrousse-poil,
Les envies subites,
Les menues plaisirs,
Les épargnes délicates et les dépenses folles,
Le plaisir de vivre multiple et une dans un corps brûlant
Par l’onde grisé, la rosée excité
Avant la grande plongée dans les délices
De corps d’hommes dûment salués
L’attente ne te dure pas,
Mangée, mangée qu’elle est par ta faim d’espaces occultés
Et l’intention prime sur l’attention accordée
L’action les emporte toutes deux sur son passage désaccordé
Ivre de panique, toute réflexion bannie
Plus que la danse du soufre dans la flamme bleue de tes yeux
Pour éclairer ce qui sera peut-être quelque jour
Le chemin de traverse tant recherché
Voir le désert refleurir demande la patience agile du gecko
Surfeur-danseur des sables
Tu ne vas pas si loin
Le désert appartient à d’autres que toi
Tu ne lézardes pas
Tu musardes de guise en guise
Les bois, en leurs murmures, ne te murent pas dans le silence sagace
La gesticulation absorbée de l’homme d’action perdu dans ses plans
Pas pour toi, cette fadaise
Tu n’aimes pas le thé, ignore le café
Il te faut le suc des mûres
Le poison des iles, les sucres bruns, non merci
Ni sentences ni silences
Le juste milieu
Ta part de féminité dévolue à tous les êtres
A la mésange bleue
A la charbonnière
A l’acajou
A l’ébène
A l’ivoire des miroirs
Aux hanches douces de la passante qui désire les mêmes plaisirs que toi,
Aussitôt passés dans tes chairs après que lus dans ses yeux,
Violette des bois, la discrète,
Devenue l’améthyste hérissée
Qui, taillée finement ornera, le doigt que tu destines à ses plaisirs inavouables
Confiance
A l’azur agité
Aux anses de la cruche remplie d’eau fraîche
A qui tu décides d’accorder la saveur de tes aises
La patience de liane de tes étreintes
Le rebond de tes désirs comblés
Qui ne tombent jamais sous le sens

Jean-Michel Guyot
14 septembre 2014

 

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