L'odeur des néons



1. Le chapitre du SDR (1989)

Il n'y a pas de chapitre intitulé "L'odeur des néons" dans le SDR mais un épisode peut-être antérieur à la rédaction initiale du livre dont il est même difficile de dire à quel chapitre il se rattache. La séquence voit un "meurtrier" entrer dans le hall d'un hôtel où différents personnages sont déjà réunis : le gardien de l'hôtel et deux femmes qui l'interrogent sur son activité du jour. Le dialogue est dominé par le soupçon : "C'est un autre, souffle-t-on à son arrivée, il n'a plus ce visage". Quelqu'un répond : "Plus aujourd'hui". Le meurtrier retourne à sa chambre et entre en conflit avec une effigie du Christ suspendue au-dessus de son lit.




2. La saynette = L'odeur des néons (1991)

L'odeur des néons fait partie d'une série de saynettes écrites entre 1990 et 1992, avec "Le musanthrope et son triple" et "Drame financier", ainsi que "Le départ" qui n'est qu'une scène dialoguée? Dans cette adaptation théâtrale, seul demeure l'échange entre le meurtrier, le gardien de l'hôtel et deux femmes dont l'une semble fascinée par l'homme qui passe ses journées à tuer la luumière.



3. Le récit - L'odeur des néons
(2009)

A nouveau le récit prend appui sur la séquence primitive réduite à l'échange du hall de l'hôtel, marqué par les mêmes éclats - "Il n'a plus ce visage !", "Qu'as-tu fait aujourd'hui, meurtrier ? - J'ai tué la lumière". La trame narrative est confusée, déliée de sa chronologie : le meurtrier est dans l'attente d'un contrat avec monsieur Seguelers, il erre dans Iglotoir pour tuer le temps. Dans l'hôtel, une jeune fille disparaît. Les policiers interviennent. Tandis que la situation arrive à saturation (les policiers brutalisent et massacrent les résidants de l'hôtel, le gardien fait subir d'ignobles sévices à la jeune fille séquestrée) le meurtrier parvient à son épuisement.



4. Le chapitre d'Années de mutation - L'odeur des néons (2010)

Le retour au chapitre initial, retrouvé incomplet, n'a eu lieu qu'après la publication du Sens des réalités par le Chasseur abstrait, en 2010. La scène retrouve sa complétude initiale, incluant la confrontation avec le Christ. Les enchaînements antérieurs sont également restitués (le livre s'ouvre sur une phrase tronquée). A l'origine, le meurtrier apparaît comme l'un des spectateurs du suicide de Terence Todd qui se défenestre au moment même où l'on le voit entrer par l'entrée principale de l'hôpital Oegmur.