Le chasseur abstrait éditeur
Le chasseur abstrait éditeur

 

 

 

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Le Chasseur abstrait éditeur a fermé ses portes.
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Manuscrits
Pour la collection "Masse critique"
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Vous y retrouverez certains de ces auteurs
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depuis de nombreuses années.
 
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Prix du Chasseur

Jean-Michel GUYOT

Né en 1958 à Besançon, Jean-Michel Guyot est professeur d’allemand en Haute-Saône. Il vit à Gray depuis 2012.

Il a publié diverses proses dans plusieurs revues, comme Inédit Nouveau, Verso, etc, ainsi que quelques essais dans la Ral,m, revue dirigée par Patrick Cintas.

« Le sang des femmes », co-écrit avec Françoise Rodary, paru aux Éditions Aréopage, a reçu le prix Pergaud en 2008.

Collection L'imaginable

 A voix presque nue
Roman - Jean-Michel GUYOT

212 pages - 150X210
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La question du vivre ensemble, la question de la communauté, la question éthique ont une importance cruciale pour moi. Ces questions sont toutes portées par la question de l’écriture: que veut dire produire du sens et comment le rendre sensible? Entre mathème et poème, il y a place, je crois, et c’est toute l’ambition de mes essais, pour une pensée rigoureuse et aventureuse à la fois qui ne se referme jamais sur des réponses définitives. L’amour de la vérité et la vérité de l’amour, portés par la liberté: voilà qui pourrait être le centre de mon questionnement.
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 Ce pur plaisir de vivre
Poésie - Jean-Michel GUYOT

182 pages - 150 x 210
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La rédaction de Ce pur plaisir de vivre se sera échelonnée sur près de huit années. Ce recueil ne représente pour moi ni une somme disparate accumulée au hasard des circonstances ni une tentative d’écrire délibérément, comme jour après jour, en traquant un thème unique.

L’unité, elle est à trouver dans un élan vital, dans une vie vécue jour après jour.

Je suis un journalier de la poésie qui regarde toujours en avant. La ligne d’horizon que ces textes suivent inlassablement en fait, à mes yeux, tout le prix.

Cette ligne d’horizon porte un nom tout simple : c’est l’amour.

Jean-Michel Guyot

 

UN VIEUX VERGER

Dans un vieux verger, une petite fille ne lit pas un livre ; elle égrène un poème maladroit à la nuit qui vient. Elle a vu dans les feuilles toutes ratatinées de novembre un sourire rouge qui l’a fait rire aux éclats, et qui bouge encore dans l’horizon saturé de bleu.

Un croissant de lune montrait le bout de son nez enrhumé malgré le soleil de midi.

Le ciel est trop bleu, pensa-t-elle, avant de se coucher. Demain,je vais lancer mon mouchoir à la lune enrhumée. Je lui dirai merci pour toutes les histoires qu'elle m'a contées, et je demanderai au ciel de la couvrir un peu.

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 Ce feu en toi, par la pensée attisé
Poésie - Jean-Michel GUYOT

76 pages - 176 x 250
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Dans les temps anciens, un chevalier nommé Bannwald le Fol aimait à cultiver deux variétés de roses, et deux seulement, dans l’éden de son cœur?: la rose cavalière y fleurissait tendrement les jours de pleine lune, égratignant au passage les plus sages d’entre nous, et rosa calvaria, jamais en reste, y dévoilait à l’envi ses charmes pervers à qui osait se pencher sur elle pour humer le parfum douçâtre de la mort.
Les deux sœurs au cœur tendre s’aimaient d’amour fou dans le cœur florissant pleins de secrets luxuriants du chevalier mouvant comme les sables.
Vint le temps où, les sables devenus ce grès rose et très tendre, il fut temps de graver dans le hêtre la légende intacte du chevalier errant.
Mais dressez doucement l’oreille quand le vent murmure dans les bois que vous aimez l’antique saga d’avant. Elle précède de si loin les tourments du présent.
Un parfum de rose cavalière flotte assurément dans les sous-bois, narre avec force détails le calvaire de la rose à tête de mort qui se survit dans le regard de braise jeté par le poète des lointains sur les temps anciens qui s’avancent.
Temps d’azur, temps de pariade et de luxure. Temps gris et frais, temps fort et temps faible. Rien n’échappe au poète errant qui reluque le cœur battant de la forêt souriante.

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 Le son et le sens - à la mémoire de Ian Curtis
Essai - Jean-Michel GUYOT

166 pages - 176 x 250
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Les textes qui suivent furent écrits, pour le dire crûment, dans la ferveur de l’analyse, car n’en déplaise à nos anti-intellectuels sensualistes et nationalistes, il y a de la joie et du plaisir à non pas, comme ils l’imaginent, décortiquer des faits pour ainsi dire morts dans nos bras et sonder les âmes mortes, mais à accueillir l’énigme vivante qui s’avance vers nous, dans la nudité de notre cœur.
La mise à nu réciproque peut commencer.
Être au cœur de l’événement, voilà l’illusion consolante que ces textes combattent pied à pied.
L’événement n’a ni cœur ni reins.
Il faut en finir avec l’organicisme romantique. Seul le texte est un corps vivant, un corpus inachevé, inachevable qui se ramifie sans cesse. C’est l’image du fleuve qui s’impose, à cette nuance près que la complexité propre aux deltas – le moment paradoxal où les intuitions les plus fortes tendent à se nouer en savoir positif – on ne la ressent pas en fin de lecture mais dès l’attaque furieuse des premières lignes, chaque source n’étant ni un fleuve en miniature ni une énergie isolée, mais un moment du complexe hydrographique qu’est le texte en son entier.
Le livre provisoirement achevé, l’auteur se dit : voilà où le voyage m’aura donc mené.
Il ne remonte pas le fleuve jusqu’à son hypothétique source, mais, ravi et confiant, éprouve dans son corps de lecteur une pulsation régulière, un regain de curiosité pour le chemin parcouru et une furieuse envie de poursuivre la route, toutes sensations qu’il ressent être son monde désormais, ouvert à présent sur la nudité fraternelle du cœur d’autrui «toujours plus grand que nous».
Le cas régime qui anime l’altérité vivante a tourné en salut adressé à l’ami inconnu.
C’est alors l’amitié du monde qui se dessine tant pour le lecteur que pour l’auteur qui ont en partage l’énigme vivante que constitue tout entier le monde dans lequel ils vivent.

Cet ouvrage n'est plus édité par Le chasseur abstrait qui a fermé ses portes.