Écoute liquidas avium vocès la voix fluente de Lucrèce et pas celle bien sûr des oiseaux. Dans la chambre nuls chants d’oiseaux mais de Lucrèce le chant de ses mots. Donc le chant entendu des oiseaux par la langue volante du latin Lucrèce l’oiseau d’Épicure dans le de rerum natura. La chambre est dans son flux contenant le poème celui de Lucrèce musique des choses. Écoute des oiseaux le flux de leurs voix écoutant les oiseaux des mots atque otia. Dans le poème-chose le poème-oiseau. Écoute aussi la rue et la voix de corbeaux des pas pressés des gens et des autos qui vont et la chaussée qui luit avec ses météores. Écoute la nature des choses qui est ce chant même celui de Lucrèce qu’on lit dans la chambre durant notre otium et qui est notre vie.
sur un sujet obscur je compose des vers lumineux
Lucrèce