|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 15 mars 2015. oOo
Peau de beurre et popotin Alors elle regarde en elle sous ses jupes pour se rappeler. La ville est florissante autour, elle l’inspire : Maman lui a dit, porte cette peau de beurre à Mère-grand. En effet j’ai la peau un peu molle, mais là où il faut. Elle a entendu dire que des gants beurre-frais : « ça existe madame ». Donc quand quelqu’un la touche à nu, là où il faut, celui-là qui la touche, met des gants beurre-frais. — Ça me rase un peu j’ai pas un poil de sec, ma bobinette est rouge, comme un homard cuit qui danse le quadrille. Elle a lu son Lewis en pensant aux photos, et rêve au bon pasteur dont elle oublie l’adresse. Elle est l’oubli de cette adresse et pas Maman. Elle invente l’adresse et dit je l’ai trouvée et tire chevillette, et bobinette cherre. Elle a fermé les yeux qui ouvrent leurs mâchoires : Chambre de Mère-grand. La chambre de Mère-grand est comme sa mâchoire ouverte un rose rougeoyant. Chaperon-rouge adore les images, s’en vêt de pied en cape, s’en fait un bonnet, un rouge bonnet blanc. Elle est longue à tirer la chevillette, doit penser à part-lui, celui qui guette les sons de ses pas. Elle est en sabots lourds de bois de la campagne et d’être en ville ne lui réussit pas. Sonnettes électriques, interphones-mon cul, pense la rougette avec son petit pot rebondi de fillette à crottin et à crotte de bique. |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |