Le fameux arrosoir à coté du fameux râteau et le chien qui dit le soleil et inversement sont le champ dont parlent l’un et l’autre. Le râteau fait dire arrosoir à coté et l’arrosoir fait dire râteau sur le champ. Sont dits sur le champ abandonnés ce qui les rend présents dans le champ du possible de la description. Rendent possible la description du monde vu de l’intérieur comme extérieur. Dès lors que le chien est dit par le soleil qui brille dans le ciel à coté du râteau et de l’arrosoir sentis à l’intérieur abandonnés est possible la description du monde comme conjonctions. Dès lors le champ est le chien du soleil qui ratisse et arrose un monde de possibles et qui sont le monde. Ce peut être un réchaud un chat et un bouton sur un parquet ciré sentis abandonnés mais sentis tels à l’intérieur de qui les voit. Ils sont là non ailleurs et pourraient être ailleurs par exemple au jardin ou dans une vitrine. On peut dire le monde à partir d’un bidet placé dans une gare où les trains sont à l’abandon où vont les rails en songe où va la rouille où va le monde lisible dans cet abandon sublime comme est sublime cette pauvreté supposée par Chandos du vocabulaire et qui est magnifiquement malléable. Il suffit de voir le monde comme abandonné pour que possible soit de dire ce qu’il est le décrire l’écrire et dire l’écriture d’une conjonction lisible comme en songe d’un instant sublime d’abandon du monde. Sa constellation.

Une chandelle, un coup de feu, et l’écharpe, inspiraient lunaison aux filets.

José Lezama Lima