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Article publié le 5 avril 2015. oOo Avant tout cet arbre ment à la phrase qui se prépare et à cette idée que vous vous faisiez d’une forêt plus abstraite ou moins impénétrable que la question posée. Car c’est une question qui se plante là devant la vue même et surtout en peinture afin que se dévoile un sens apparaissant comme un fiacre et instantanément avec son marchepied offert comme un vergé. Cependant qu’un kleenex froissé change soudain le cours de la pensée qui se cherche un chemin dans le foin des allées. Le feuillage s’agite de votre conscience qui voit un nuage en forme de mouchoir jeté par la lectrice du livre à vive allure que vous devenez au fur et à mesure qu’un dégout vous prend de devoir en finir avec cette circulation et ce déferlement. Comme de la poussière de lèvres en projet qui ne côtoient que les genoux de la parole. Celle incontrôlable et folle conversant avec une cloison ouverte et habitée d’une arrière-pensée.
je la dis si bien […] cette phrase ici, que la phrase me vient encore derrière du jardin, là de la fenêtre, en l’air, au milieu de toutes ces plantes.
Edoardo Sanguineti (Le noble jeu de l’oye) traduction Jean Thibaudeau |
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