La joie comme les poils sur un dos
secouée de l’intérieur qui se courbe
et surmontant un rire de peau fanée
au bout d’une tige à mi-jambe de l’eau
Je te voyais trouvant l’écrevisse sanglante
l’eau jaillissant de tes seins drapeaux
tandis qu’une barque passait au bord
de l’autre rive où des oiseaux faisaient
de l’ombre à un feu de bivouac
La joie que la main caresse comme le poil
de la nuque à la racine dressant ses fils
Ariane d’une autre histoire recommencée
tandis que la barque s’éloignait avec les oiseaux
et que le feu se nourrissait de vent et d’herbe
Tes jambes portent encore ces traces de cendres