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Article publié le 15 novembre 2015. oOo La chambre habite un vestiaire plein de robes à dégrafer comme la porte ou une queue d’orage avec éclairs et le lierre à attacher au mur et les engrais de l’imagination qui est plus imprécise que le creps des rideaux mais qui bouge à coté de la chaise face à la machine qui ont conjointement une mine affligée à creuser pour trouver le chant et le décor et meubler ce visage toujours solitaire qui tombe des toits dans le creux de deux bras pliés comme une vitre sur le ciel tout blanc dont le clavier est sur la table tête nue en attente de quelque chose qui franchit cette attente goulue comme un roulement d’astre aux phalanges loquaces.
Je veux qu’elle me dise quelque chose pour me réveiller de nouveau.
Fernando Pessoa |
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