Te voilà donc planté là, Algiz.
Le Doubs te regarde le regarder. Par temps de crue, ta base baigne dans les eaux sombres.
De dos, je te vois, homme-flambeau qui protège, élan de nos forêts lointaines.
Mais ce n’est pas tout, car le sculpteur est facétieux.
C’est qu’il aime les images voyageuses.
Allemand, ce n’est pas pour rien qu’il réside depuis des années maintenant en Ardèche.
J’arrive à ta hauteur, Algiz, je me tourne vers ta face, et surprise : Jens a fait de toi un minotaure cornu.
La Crête est donc là qui se penche sur la rivière celtique autant qu’elle veille magnifiquement dans les peintures de Picasso.
C’est ainsi, Jens, que tu concilies le feu du profond Sud et l’élan vital des terres nordiques, ici sur cette terre fertile enrencontres, cette arbosséquane que je chérie.
Jean-Michel Guyot
28 février 2016