|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 10 juillet 2016. oOo Un tel dit que dans le film il a vu une fissure dans l’image du rocher. Un tel autre dit qu’il a vu un lézard. Quelqu’un a vu le signe de la fin du monde. On recense une quantité de visions différentes : le sexe de l’actrice qui joue dans le film. La porte interdite d’un temple maya. L’entrée d’un super marché théologique. L’abreuvoir des images et leur défilé. Le Grand Juge en personne. L’Aleph de Borges. Le transfert incomplet du chiffre dans le nombre. Celui incomplet du nombre dans le chiffre. La vibration neurale d’un extra terrestre. Le passage par où quitter le réalisme. Une allusion au film Scarface de Howard Hawks. Et d’autres et d’autres fissurant le sens global du scénario projettent des milliers d’orgasmes sur l’écran où chaque spectateur se force à débusquer son image virale.
Mais la réalité, on est toujours seul à la supporter.
Lise Deharme |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |