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![]() oOo La salopette de la mer arrive aux genoux ceux du sable et des galets les baigneuses ont l’air de jumelles et autour des hanches les connils d’une petite vapeur entrainante et cet envol d’orteils au ras de la brulure.
C’est toujours un suicide de voir les falaises et de voir les chevilles vives des enfants qui sont une plage à son commencement et un dauphin avant que les dauphins existent ;
ils sont la découverte annoncée par Sénèque et la langue de Khlebnikov avant la lettre et l’invention future des futaies, et nous un livre inachevé, un pet de nonne et donc un petit dieu sonore.
Laisse-toi envahir par le flot de la mort qui clame ses chouchous en short sur son rivage où les raisons grésillent dans leur barbecue l’institut médicolégal du langage où les choses sont autopsiées par leurs poètes en blouses incolores.
Où la mer se retire comme une voleuse, il reste une savate sur l’os du rivage, celle de Thamyras aveuglé par les muses, pour avoir gobé l’huitre de la tempête et le couteau sacrificiel de la parole et le mot cormoran.
Et ce sera pour nous ce moi qu’on se réserve à la vue des enfants ces énormes monuments, qui sourient aux vents d’Ouest ignorant le silence effrayant des possibles qui pourraient un jour remplacer les baleines et les grands cachalots. écrit au lendemain de la « cop 21 » |
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