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Article publié le 7 juin 2017. oOo
Qu’y puis-je si une chappe d’azur constamment allège mes vers ? Le bleu des fleurs a mon assentiment. A la mort me lie toujours une anecdote ou deux. Elles se voudraient révélatrices d’une vérité humaine bien trop longue à narrer par le menu, aussi est-il de bon ton, pour moi du moins, d’opter pour la si brève brièveté. Ainsi de mon père qui fut le compagnon de mes promenades d’enfant et de jeune homme, et au-delà jusqu’à ce que ses jambes ne le trahissent cruellement. Une vie dans l’aporie de sa destinée finale, la mort. Les jambes sont parties, puis le verbe et le regard, ébranlant l’entente devenue impossible. Regardant l’arbre de vie qui pousse secrètement en toutes choses, je vais, laissant derrière moi une foule impressionnante d’anecdotes. Du dur chemin de vie, je ne retiens que les pierres qui roulent sous mes pas. Le reste, gigantesque, n’est que beauté passée dans le cœur, tel cet hier en compagnie de ma fille au ravin de Valbois.
Jean-Michel Guyot |
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