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Article publié le 5 février 2018. oOo Des éoliennes superbes s’élèvent sans hanches comme parfois les idées et les initiatives collectives. Elles semblent vouloir faire un ciel plus moderne mais rappellent en plus minces les vieux moulins à vent qui restent dans la mémoire d’anciens paysages et du pain des nuages ces maies éphémères cependant durables et éblouissantes comme si elles revenaient sur leurs pas pour broder la dentelle ancestrale du vent qui ce jour comme les autres jours nous coupe la parole avec d’autres paroles qui nous éblouissent de n’être pas cette écriture que nous sommes. Le hammam imprévu des pluies cherche le corps des femmes et des murs des lieux désaffectés. La radio pulmonaire de l’ancienne raffinerie s’exhibe comme celle de Claudia Chauchat dans la montagne magique de Thomas Mann. C’est en réalité une vue déprimante mais c’est la beauté des choses et nulle part je ne m’en suis dépris ni de voir les chantiers rêvasser aux hot-dogs de la démocratie. Un monsieur en ciré traverse avec madame en chantonnant la voix ferrée, qui va son chemin différent du leur vers des endroits qu’ils imagineront une fois parvenus dans une des maisons nouvellement bâties à la périphérie de l’horizon.
Le sauvetage s’accroche à la petite faille dans a catastrophe continuelle. Walter Benjamin |
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