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![]() oOo NOSTALGIE URBAINE
à te regarder maintenant me regarder de profil à ton habitude de ta classe distraite aussitôt je revois tout de ta ville, avec toi, l’autre année
(la fièvre des braises urbaines ce que le vent tiède doit à la tiède nuit des villes le parloir des hameaux qu’illumine de loin une lumière tendre et rasante d’hiver
un ciel de cendre ta silencieuse voix et le ciel vert distrait de ton œil vert)
et les poèmes que je fais, un chat tiède contre ma jambe, pour l’humanité et pour toi
qui ne sais pas me lire, et ne m’entends même pas, ne sont plus à faire et bientôt déteindront sous la cendre verte des montagnes.
NOSTALGIE URBAINE II
À te regarder maintenant me regarder de profil de ta classe distraite, aussitôt je revois ta ville, l’autre année
(la fièvre des braises urbaines, ce que le vent tiède doit à la nuit des villes, le parloir des nations qu’illumine de loin une lumière tendre et rasante d’hiver)
et le poème que je fais, une chatte tiède contre ma jambe, pour l’humanité et pour toi
qui ne sais pas me lire, et ne m’entends même pas, certes n’est plus à faire mais déteint déjà sous la cendre verte des montagnes.
Laissons cette petite chatte peureuse être heureuse dans sa petite tête qu’elle ne sait pas petite
(heureuse à sa façon, sans savoir qu’elle l’est, et du moins ronronnante)
heureuse comme elle le mérite, sous un ciel de cendre, plus que toi,
et que mon propre poëme sur toi, sur ta silencieuse voix et le ciel vert distrait de ton œil vert.
La voilà dans mon poëme, comme toi ; sans le sentir davantage que toi.
NOSTALGIE URBAINE III
À te regarder maintenant me regarder de profil de ta classe distraite, aussitôt je revois ta ville, l’autre année
(la fièvre des braises urbaines, ce que le vent tiède y doit à la nuit close, le préau des parloirs qu’illumine de loin une lumière tendre et rasante d’hiver)
et le poème que je fais pour l’humanité et pour toi qui ne sais pas me lire, et ne m’entends même pas,
ce poème fait une chatte tiède contre ma jambe déteint déjà sous la cendre verte des montagnes.
Laissons donc cette petite chatte peureuse être heureuse dans sa petite tête sans savoir qu’elle est petite,
heureuse à sa façon, sans savoir qu’elle l’est, et du moins ronronnante,
sous un ciel de cendre, heureuse plus que toi, comme elle le mérite,
et plus que ce vain poëme sur toi, sur ta silencieuse voix et le ciel vert distrait de ton œil vert.
Elle sera dans mon poëme, avec même son nom : Belle ; ouvrant ses yeux sombres
à ce son du poëme ; miaulant sans qu’on l’entende ; mais le sentant davantage que toi. |
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