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![]() oOo Ce je ne sais quoi de sableux Dans tes cycles essoufflés Ton sablier est grippé Ta clepsydre gorgée d’eau usée glougloute L’aiguille de ton cadran solaire est voilée
Ce reste d’arène qui peine à disparaître Ces pilastres rongés que de fières colonnes narguent encore Cet odéon déglingué Relents de ruines encore chaudes Foire aux touristes
Un relent de planches fraîchement rabotées plane dans l’air Quelque bateau fit naufrage ici N’y trouva que le vide pour tout écueil Jeta l’ancre vive au fond d’un puits sonore Si sonore Que palmeraie en tremble encore Les dattes, devenues blondes, en sont durablement gâtées
Le sourire de l’onde fraîche, Cependant, éveille tes sens aiguisés Tes lèvres sont les deux lames fines D’un seul et même ciseau Qui tranche dans le vif de l’onde
Tes jambes cisaillent l’air Ouvrent sur des chemins escarpés Peuplés de gnomes
Et toi, De dune en dune, Au soleil levant jeté, Bailles au vent l’élan de tes jours
Manque encore - mais patience, quelques clins suffisent à en déposer les pigments surla toile tangible de tes rêveries - Le ressac nombreux Qui tisse-détisse Filets d’eau et flaques grises Sous le vent violent
Jean-Michel Guyot 20 juin 2019 |
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