|
![]() |
||||||
|
Navigation | ||
Seriatim 3 - [in "Seriatim"]
Seriatim 3 - Un soulier de satin traverse la scène... (Patrick Cintas)
![]() oOo Sifflet. Vapeurs et fumées. Confusion totale. Un soulier de satin traverse la scène À la manière d’un domestique (genre jardinier) Qui revient des nouvelles de la « plaza » En agitant le journal en papier Au-dessus de sa tête folle. Il est aussitôt suivi par des enfants en haillons. Un joueur d’orgue ne joue pas, immobile et sinistre. On peut ainsi multiplier les spots Sans se soucier du sens à donner À ce brouillard artificiel. Río a disparu mais l’arbre pousse vite. Une voix off : Pourquoi un théâtre se donne-t-il un nom ? Avant, j’étais un enfant comme les autres. Je jouais avec les autres enfants, à la balle Et à saute-mouton, avec la maîtresse ou sans, Rêvant de retourner à la plage avec l’été Dans la poche / et maintenant qui suis-je Si je ne suis pas ce que je devrais être ? Les questions qu’on se pose ! Passé le temps D’aimer / de songer à revenir avec les autres / à la porte d’un théâtre qui n’en est pas un. Il (ou elle) considère le fog. Non, ce n’est pas un théâtre : quelqu’un me l’a dit. Tu viens ici parce que tu viens et non pas, jardinier, Parce que tu vas / on dit que ce n’est rien de vieillir.
Si au moins je savais Ce qui se passe ici, mais Je suis dans l’ignorance, À fleur de ce silence, là. On écoute pendant un long moment. On peut fumer dans les couloirs, Bavarder avec les femmes, Dire n’importe quoi Pourvu que ça veuille dire quelque chose Dont l’importance n’est pas remise en cause À la fin quand on finit par sortir d’ici. Je n’ai pas peur de venir. D’ailleurs je suis venu seul. Accompagné, j’eusse conçu Quelque petite angoisse, là !
Si au moins je savais Ce que venir veut dire ! Mais j’ai disparu avec tout. Il ne reste plus que ma voix.
Écoutez ce que je dis, ici. Ou ne l’écoutez pas et faites Comme si je n’existais pas. Des fois ça marche, je vous le dis ! Il mesure l’épaisseur à vu de nez, N’ayant pas d’autres moyens sous la main. Il a son nez et ses narines, Et les poils qui vont avec. Il sent la présence de Río. Il s’écrie : Ah ! si tu n’existais pas comme j’existe ! Si tu étais accompagné au lieu d’exister ! Mais je te vois même à travers les murs. Certes, je ne t’ai pas inventé / pourquoi Inventer quand on peut simplement vivre Sa vie ? acheter une bibliothèque au marché Du quartier où on finit d’exister avec les autres ? J’ai toujours voulu m’acheter le meuble des livres. Je possède le mur et l’angle qui va avec. Une fenêtre avec des enfants qui jouent. Une rue avec des femmes et des bagages Sur les trottoirs, en attente de voyager Parce que le temps c’est aussi ça, partir ! On le sent à la fois angoissé et en colère. Il gratte le sol ou autre chose, Sa peau peut-être nue. On ne sait pas ce qu’il faut s’attendre à voir Et à entendre (on ne sent rien À part les autres et le goût qu’on a dans la bouche Nous appartient) . Mais n’anticipons pas (il veut dire : on a le temps Soit : on n’est pas au théâtre, La vie n’est pas aussi belle que les coulisses : il ne dit rien d’autre) Enfants imaginés : Río et Blanco Sont dans un bateau. Blanco tombe à l’eau. Qui reste-t-il ? Río ! Río le fleuve Qui ne découle pas De la rivière.
Savants enfants Qui reconstruisent Ce que Dieu A détruit En six jours. Le septième Il mourut.
Mort d’un passant Qui va d’un point À un autre sans Savoir qui est qui.
Enfants imaginaires : (différence entre Imaginés et imaginaires) Jouons encore un peu Avant de mourir d’enfance ! À la balle et à saute-mouton ! À tout ce qui existe pour jouer. Jouons comme si la vie N’était que de la vie ! Un jour nous irons Passer le temps. Il sera bien assez tôt !
RÍO : Disparaissez, chenapans !
BLANCO : Où suis-je devenu ?
VOIX OFF Dire qu’un jour nous aurons la patience ! Moi qui en ai tant manqué, tant désiré ! Je ne sais plus où j’en suis avec le temps. Je traverse en ligne droite et je regarde Le paysage qui défile à la fenêtre rapide. Ça sent le panard du Portugais qui émigre À Champigny / toute une nation traversée En même temps que l’enfance qui promet Ce qu’elle ne possède pas, écoutons le temps : Cahots de jointures aux éclisses élastiques. Que de voyages en train et dans les airs ! « Sais-tu au moins ce que tu veux ? » / Río : (minauderie) Je le savais ou je suis fou Et si je le suis je n’ai jamais Été un enfant et toi Blanco ? Blanco : Moi ? Heu ? Tu veux Dire : celui qui est Tombé dans la fosse D’orchestre avec Sa baguette dans La main Argggh ! Moi : Qui va plus vite que moi ? Que sépare ce fleuve imaginaire Qui existe pourtant sur la carte ? À qui sont ces animaux qui errent Sur les bancs de sable avec les oiseaux De l’île ? — nous étions rapides Et lents à la fois, jeunes et vieux, Présents et futurs, déjà passés ! « Cela te fait-il du bien ? Si c’est Le cas, sers-toi des deux mains ! » Nous avons le temps pour voyager. Les billets sont hors de prix mais On a la possibilité de voler De ses propres ailes. « Ne minimisez pas la difficulté. Pour voler on ne tire pas vers le haut ; On pousse par en bas et comment Obtient-on cette poussée ? (un temps) Río ! Tu le savais avant. Et maintenant Tu ne le sais plus ? Que t’est-il arrivé ? RÍO : papa… Oh ! je ne sais plus / (il réfléchit intensément puis) Le profil de l’aile ou quelque chose D’approchant / je ne suis plus Un enfant ! / alors que le fleuve Ne découlait toujours pas de ses rivières.
RÍO Vous m’avez encore interrompu ! On ne sait plus si le train est à l’heure. Ce brouillard ! Et ce temps qui impose Ses attentes comme dans un miroir ! Un coup de vent est nécessaire ! Qu’il vienne des coulisses, nom de Dieu ! On entend les machines Mais le brouillard ne se lève pas. Quelqu’un appelle le chef de gare Qui ne vient pas. Le sycophante : « Chef ! Chef ! Yen a un qui… » Des portails de fer coulissent et s’entrechoquent. Les pas martèlent les flaques. Les moteurs se lancent. Un pied est écrasé et tout recommence Au grand dam de Río qui ne réapparaît pas. Aïe ! Idiot ! Des escarpins tout neufs ! Mes économies du mois ! Mon enfant Mal nourri ! Ma cuisine en désordre ! Et l’absence de l’être aimé pour le plaisir ! Vous ne savez pas ce que c’est ! Vous ne désirez pas ce que je désire ! Voix off : Je ne les laisserai pas parler à ma place ! (grogne puis) Ils sont en goguette et je suis en poésie. Avec Carlos ou Ezra, Ernest ou William. J’aime les fleuves qui ne découlent de rien. Et qui ne se jettent nulle part, comme moi. J’aime ce qui me ressemble et s’assemble Avec moi / entre dunes et parapets / casino Vite détruit puis lentement reconstruit / Que d’enfants dans les parages ! Quel Sujet ! Quelle scénographie ! Revenant De campagne avec les gris-gris en guise De souvenirs-preuves / imprégnés De sang mêlé d’eau salée / laines Des coqs : « Je sais que vous aimez ça ! Alors continuez et que le plaisir vous joue Des tours ! Vous verrez comme j’ai raison. Vous le verrez bien assez tôt, allez ! » Voix savante : Au théâtre ça n’irait pas. Mais dans un livre pourquoi pas ? Nous aimons nager au gré du vent. Ou nous n’aimons pas qu’on nous guette. Nous n’avons pas le choix à la fin. Et quand ça commence c’est trop tard ! Au théâtre les gens sont pressés Et le livre peut leur paraître long. Je vous conseille la fenêtre et l’art De n’y montrer que le côté pile. RÍO Aller ! Traverser ! Parcourir ! Vagabonder en attendant Que ça vienne comme ça vient Toujours ! Qui est mort et qui Ne l’est pas ? Qui revient Sans souvenir à partager ? Et qui retourne pour retrouver Ce qui se perd toujours ? Ne me parlez pas de fenêtre ! Ni d’azur ni de chair triste ! Je suis ce que je désire, vin ! Je n’ai jamais été un enfant. Alors que vous n’en sortez pas De cette enfance d’émigré ! Il tente de chasser l’épais brouillard, Mais en vain / la pluie menace. Le train siffle. Friction d’acier. « Les plus beaux avions ! » Personne ne traverse ni n’apparaît. Pas même le chien du jardinier. « Qu’est-ce que vous attendez pour continuer ? » RÍO Attendre / continuer :: : attendre ET Continuer ou :: : attendre OU continuer. Accouplez tant que vous voulez, les amis ! Mais surtout ne faites pas d’enfants ! Ou alors ne leur donnez pas votre nom ! À l’œuvre on ne sillonne pas les fossés ! Quelle attente ! Quel possible progrès ! Jamais déçu ! Toujours en quête ! Désir ! Mouvement du train Qui se laisse tirer, refouler. Des vitres se baissent. Chocs des butoirs. « Vous n’êtes jamais venu ici ? » Chef de gare : Arrêt technique ! Arrêt technique ! Personne ne descend ! J’ai dit personne ! RÍO Si elle est dans le train comme promis, Elle ne descendra pas et je serai venu Pour rien : Blanco a eu raison de se jeter Dans la fosse : j’espère qu’il n’est pas tombé Dans un pavillon ! (rageur) Ah ! Être venu Pour rien ! Vous entendez ? Pour rien ! Vient-on pour rien quand on vient ? Jamais vu ça ! On vient et quelque chose Arrive / C’est dans l’ordre des choses ! Heureusement qu’il y a des choses et Un ordre pour les comprendre ! (crispation interne, douloureuse) Ne viendra pas alors qu’elle est venue. Arrêt technique, brouillard ou autre chose ! À quoi ça sert d’attendre alors que rien N’arrive ? « Continuez ! C’est tout droit ! » Mais ce n’est pas ce qui arrive. Cliquetis des canettes Et odeur de jambon d’York. Voix de fillette qui réclame son dû Parce qu’elle a su être sage. Les pieds joints du Portugais Sur la banquette qu’il occupe seul, La tête dans sa main, L’autre main sur la hanche. Aiguillages de temps en temps. « On les retrouve à Champigny, allez ! » Moi je ne retrouve rien ! Ni le chemin ni la trace. Je me suis noyé dans le fleuve Avant même son estuaire.
Quel horizon de Désir ! Quel Festin j’ai vécu À la place de l’enfance ! Dévalant les dunes d’or.
Thuyas et coquillages, Culs de bouteilles polis. Épaves et ailes d’oiseaux. Le Cap souriait à la vie.
Río réussit à déchirer le brouillard-papier, Ce qui provoque un bruit de déchirure-tissu Qui se répand comme de l’eau En suivant les moindres détails du relief Dont il est ici question, Qu’on le veuille ou non. Le sycophante : Chef ! Chef ! Il déchire ! Le chef de gare : M’en fous ! Je n’écris plus Depuis longtemps, depuis que je ne sais plus Si Dieu existe ou si c’est autre chose Qui explique ma soif d’angoisse. Le sycophante : Ça ne l’empêche pas de déchirer… Je dis ça comme je dirais autre chose… Je ne sais même plus pourquoi je suis à quai… Le chef de gare : Ce n’est pas l’heure ! D’ailleurs il n’y a pas d’heure En cas d’arrêt technique imprévu Par la feuille de route (que je consulte En ce moment) / Déchirez si ça vous chante ! Et Río déchire, Sans rage ni application, Presque sans y penser, Guettant la surface cotonneuse, Des fois qu’il ne soit pas le seul À s’en sortir. Il a extrait la moitié de son corps fatigué, Vieilli, sans projet, sans amis, sans rien À inspirer aux autres Par le simple fait de donner à lire Ce qui lui passe par la tête-de-pioche. RÍO Je ne suis jamais seul quand je veux être seul Et quand je suis seul je ne le veux pas, merde !
Quel était le nom du personnage-enfant Qui jouait à ma place sous le regard inquiet De ma nourrice (?) : tétons comme les prunelles Et le ventre plié à l’endroit du nombril, sourire Qui n’a jamais eu de sens, je crois : en Dieu et À ses Saints, au néant qui retourne au néant Le temps d’une Histoire qui a perdu son sens Depuis longtemps, ô Pise ! Patrick de la Rubanière écrit son Égoïsmes (mamelles : Hypocrisies et Jalousies, avec un encart Me concernant :: : le temps c’est l’expansion, dit-il, Mais je n’y crois pas comme je crois en Dieu (ni puissant ni misérable) / ses saints sont les miens : Papa, maman, frérot et frangines, l’enfant des autres, Avec au coin de la rue l’affidé à la place du dealer, Les aromes purpurins des seuils, le choc des semelles, L’horaire qui se respecte comme l’honneur, la trouille Des moins chanceux, les bris divers des naufrages Sentimentaux, les signes avant-coureurs de l’âge En proie à ses vérités acquises / « dis-le à papa » En haut, au-delà des toitures et des monts, vois Comme la Terre s’épanche en rêve prémonitoire, Vois comme c’est facile d’en devenir le troubadour Ou au moins le montreur d’ours, vois comme la vie Appartient à ce qui n’est peut-être pas : « c’est l’heure » Incroyable comme il arrive à déchirer Sans saigner des mains ! Vous trouvez ça normal, vous, Chef ? Si j’étais à votre place, Je me poserais la question De la validité de sa nationalité. Non, non et non ! La Terre (terre) N’appartient pas à tout le monde ! Moi aussi je veux sortir du brouillard, Comme en 40 ! Mais est-ce que j’en sors ? Est-ce que seulement je tente d’en sortir ? Ce n’est pas que je sois bien ici (malgré votre présence nécessaire) Mais je ne déchire pas ce qui est écrit, Du moins pas tant que Dieu existe, Sachant qu’il finira par ne plus exister, Ce qui me chagrine autant que vous, croyez-moi ! Le chef de gare : Fermez-la, ! RÍO (interrompant la déchirure) Au théâtre les innocents N’ont pas les mains pleines. Je le sais parce que je suis Aussi innocent que si je n’avais Jamais vu le jour, cette nuit-là. Le jour où Grenade fut prise, Et sa veille / un fait exprès je Crois / moi l’enfant du Projet Familial en remplacement Du mort-né / destiné au baptême Comme le veut la République. Mains sales à exhiber en public, Traversant la conscience des autres Personnages, annexés comme territoires Conquis :: : je sais trop bien ce qu’on Me reproche :: : patati et patata ! Sont dans un bateau et… (se reprend) Continuons de déchirer / je vais peut-être Faire ça toute ma vie / et me marier / Et me cloner sans la science / Nera Toujours à l’heure mais le quai Est interdit à la descente / et mon ami Blanco (qui me ressemble) joue avec Sa baguette dans la fosse d’orchestre. Les musiciens accordent leurs instruments Et trouvent le La Sans perdre le Nord. (rustique) Ça promet ! Je te jure ! Ah bah ! Tous les théâtres sont construits Selon les mêmes principes bibliques. Moïse entre et sort sans en dire plus. La baguette heurte le pupitre Selon le temp en vigueur. Derniers ajustements. Une chanterelle s’attarde. On attend qu’elle se trouve juste. On a l’impression que l’Univers A toujours existé Alors que c’est faux : On démontre le contraire tous les jours. Tac ! Tac ! Tac ! C’est l’heure ! Río tend l’oreille, cligne des yeux, Exprime sa soif mais ne boit pas. On se croirait à l’aurore D’un Grand Jour. Le chef de gare : « Un déchirement pour commencer… » Genre slip dont on ne veut plus. (il rit) Rendez-vous à la préfecture ! RÍO (reprenant le déchirement) Tsoin ! Ah ! Moïse ! Sans lui… ah ! Je n’ose y penser ! Confucius À toute heure du jour et de la nuit. Mais quel bordel depuis qu’il est mort ! Ça saigne en boucherie et les maladies Mentales se répandent avec les fleuves. Des fois je pense que ce n’est plus la peine… Sans Nera qui vient les jours d’arrêt technique. Et sans Blanco qui se prend pour sa baguette. Le tour du monde en dix ouvrages à faire ! Mais qui peut le moins peut le plus, dit-on. Moi je ne dis rien, je déchire sans lire, Je n’écoute plus personne, pas même Mon médecin référent, ni le flic d’à-côté, Ni la concierge en mal d’amour, personne Ne m’entend répondre à la critique. (il redouble d’efforts) Je ne sais même pas s’il est possible De sortir de là : si j’ai un fils ? Maintenant Que vous me posez la question / le jour De son départ pour les Îles, j’ai pleuré. « Quand nous reverrons-nous ? » Mais l’odeur du kérosène m’a entêté Et je n’ai pas vu la porte se refermer Sur ce qui désormais n’avait jamais Eu lieu : ça vous en bouche un coin ! Il y a tellement de chemin sous l’eau ! L’anémone et la coquille en trompe-l’œil. Les jambes nues de la nageuse qui passe Sans vous voir / ce besoin de respirer ! Pas le temps d’attendre ! Proximité D’une plage, été comme hiver, voiles Dehors des sédentaires qui prennent Le soleil sur les roofs / bergamote Des peaux / un gosse exhibe les écailles De sa découverte / miracle à toute heure / un saint se signale par sa nudité Transitoire / qui peut encore respirer Dans ces conditions extrêmes ? (chevaleresque) Je suis Río, fleuve d’Amour et de Bien. (rieur) Elle jette l’enfant par la fenêtre et tente D’oublier que c’est le sien / métaphore en remplacement du poète véritable / « analysez logiquement / ne pas Se laisser emporter par les eaux De l’égout linguistique » / femme sortant De chez elle comme le poète arabe Après les complexités du Poème en cours / s’arrête devant une fenêtre : y coud L’autre femme qui sait ce que l’homme peut Et ne peut pas : copla en quatre vers bien Sonnés : le rideau se laisse secouer Par la brise des siècles de sagesse populaire. La jambe de Río apparaît, Nue jusqu’au genoux : « Maman ! Maman ! Je suis tombé de vélo À cause de Blanco ! » On voit nettement la cicatrice.
|
![]() |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |